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Giro ou Tour, le cœur de Thibaut Pinot balance

Depuis son podium à Paris en 2014 (3e), Thibaut Pinot entretient des sentiments ambivalents avec le Tour de France. Au point de vouloir jouer à fond sa carte sur le …Giro 2017. Mais ça, c’était avant la présentation du Tour au Palais des Congrès. Avec son profil montagneux et son incursion dans ses Vosges natales, Pinot pourrait refaire de la Grande Boucle sa priorité la saison prochaine.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Les poils hérissés. Les frissons. Thibaut Pinot ne s’attendait pas à un tel flot d’émotions en acceptant l’invitation d’ASO. Le grimpeur de l’équipe FDJ était arrivé Porte Maillot sans à priori, presque à reculons, les yeux et les oreilles tournés vers la présentation du Tour d’Italie. Tant que Froome sera sur le Tour, l’horizon paraît un peu bouché. Et puis les deux dernières éditions n’ont pas vraiment souri au coureur de Marc Madiot malgré son grand numéro à l’Alpe d’Huez en 2015. Mais la magie du Tour n’agit pas qu’en juillet. Les images bien léchées, les mots pesés et un tracé sur mesure ont serré Pinot dans les cordes. Il « attend encore de voir le parcours du Giro » mais l’uppercut de Christian Prudhomme et Thierry Gouvenou lui ont mis des étoiles dans la tête. « Une telle présentation qui donne des frissons… C’est un parcours qui va être vraiment très intéressant, reconnaît Pinot. On va sur les cinq massifs, ce qui est assez rare. C’est une bonne chose. »

Le Tour à la maison ?

Un Tour massif taillé pour les Français et puis un beau crochet dans les Vosges et le Jura où le grimpeur a ses habitudes. Forcément immanquable. « J’avais fait 2e à La Planche des Belles filles voici deux ans, se souvient-il. Ce sera l’an prochain un peu moins dur car on ne fait pas le col des Chevrères. On sera sur une étape tracée sur mes routes d’entraînement et j’en suis très content. C’est une étape qui est cochée. En plus, c’est la première avec une arrivée au sommet. Il y aura forcément une grande bataille. » Pour l’inconnu, il faudra se déplacer plus au sud jusqu’au col de l’Izoard. « C’est un col que je ne connais pas. Une reconnaissance s’impose sur cette ascension mythique. »

"A 100% si je suis au départ"

Plus globalement, Pinot reste humble au pied de chaque étape. Les cols les plus hauts ne sont pas forcément les plus compliqués. « Il faudra se méfier de toutes ces étapes qui n’arrivent pas au sommet mais qui sont très difficiles, reprend-t-il en faisant référence à la 8e étape entre Nantua et Chambéry. On n’a pas l’habitude d’avoir des ascensions aussi raides. On est plus habitué à des montées à 7-8% mais longues. Remettre des pentes assez raides, sur des pentes assez courtes, cela fait plus d’écart et plus de spectacle. » Convaincu Pinot ? Il semblerait. En tout cas, si le grimpeur se lance, ce sera pour de bon. « Le Tour de France 2017, je le ferai à 100% si je suis au départ. » Réponse dans une semaine.

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