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Tour d'Italie : Jhonatan Narvaez remporte la 12e étape, Joao Almeida leader (plutôt) serein

L'Equatorien Jhonatan Narvaez (Ineos Grenadiers) a remporté la 12e étape ce jeudi, un circuit escarpé de 204 kilomètres autour de Cesenatico. Malgré un rythme soutenu imprimé pendant une bonne partie de l'étape par l'équipe de Domenico Pozzovivo (NTT), les favoris ne se sont pas attaqués. Joao Almeida (Deceuninck-QuickStep) conserve son maillot rose.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (LUCA BETTINI / AFP)

Sous une pluie continuelle, le Giro a une nouvelle fois livré un beau spectacle ce jeudi. Les deux protagonistes de l’acte final s’appelaient Jhonathan Narvaez (Ineos Grenadiers) et Mark Padun (Bahrain-McLaren), seuls rescapés d’une échappée de près d’une quinzaine de coureurs partie très tôt sur cette étape de 204 kilomètres. L'Equatorien pourra remercier le sort. Distancé par Narvaez à 24 kilomètres de l’arrivée après un problème technique, Mark Padun semblait le plus fort dans la dernière cote. Il est même revenu à une dizaine de secondes de Narvaez. Mais l’Ukrainien a fini par craquer à 8 kilomètres, et a laissé filer Narvaez. Il s’agit de la première victoire World Tour pour l'Equatorien de 23 ans.

Dans la course des leaders, on a longtemps cru à une attaque de Domenico Pozzovivo (4e au général à 0’57 d’Almeida), son équipe NTT ayant imprimé une grande intensité sur une bonne partie de l’étape. Mais Almeida n’a subi aucune offensive dans la dernière cote, alors qu’il n’y avait plus qu’une dizaine de coureurs au sommet, preuve de l’intensité de l’étape. Le Portugais de 22 ans reste donc maillot rose. 

Le Giro des baroudeurs se poursuit

C’est la 6e fois (sur douze étapes) qu’un échappé va au bout de son entreprise sur ce Giro. Est-ce le profil des étapes, souvent vallonnées comme celle du jour ? Ou la relative faiblesse des équipes de leader, pas suffisamment fortes pour contrôler la course comme elles le voudaient ?  L’étape du jour était encore d’une exigence propice aux grands endurants, puisqu’elle comptait cinq ascensions répertoriées et présentait 4000 mètres de dénivelé positif. Simon Pellaud (Androni Giocattoli - Sidermeca), souvent à l’attaque sur ce Giro, a semble-t-il visé le maillot du meilleur grimpeur puisqu’il est passé en premier au sommet de chacun des cols.  Il a terminé l’étape avec 39 points au classement de la montagne, à 45 points de Ruben Guerreiro (EF Pro Cycling).  
 

C’est dans le Madonna di Pugliano (avant dernière côte de 9,1 km à 5,9% de moyenne) que tout s’est décanté pour les échappés. Ils n’étaient plus que huit au sommet. Cette montée a aussi fait énormément de dégâts au sein du peloton, fort d’une vingtaine de coureurs seulement au sommet. Vincenzo Nibali et Jakob Fuglsang étaient déjà orphelins de leurs équipiers à ce stade, tandis que Joao Almeida disposait encore de trois lieutenants. 

La Deceuninck solide autour d’Almeida

Tout le monde attendait l’attaque de Domenico Pozzovivo trente kilomètres plus loin, dans la cote de San Giovanni in Galilea (4,7km à 5,6%). Mais elle n’est jamais venue. Sûrement trop court, l’Italien a bien tenté d’accélérer à 50 mètres du sommet, sans succès. De son côté, Joao Almeida est apparu emprunté, reculant de plusieurs places dans les derniers hectomètres. Il disposait en revanche de deux équipiers de la Deceuninck dans ce groupe d’une dizaine de favoris. Cette force collective sera peut-être son ultime bouclier dans la défense de son maillot rose ces prochains jours. 

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