Tour d'Italie : Quatrième du Giro, Thibaut Pinot (FDJ) a retrouvé le plaisir
Les voyages forment la jeunesse. Thibaut Pinot n’est plus un espoir du cyclisme et pourtant il a sans doute énormément appris sur les trois dernières semaines du Giro. Lui a appris, et nous aussi. Nous avons appris que ce Thibaut Pinot est champion. Pas encore un grand champion, mais un champion quand même. Certes il a échoué dans sa quête de podium final. Mais plus que le résultat, et "même si "seule la victoire est belle" comme lui rappelle un tatouage sur le bras, en Italie, Pinot a retrouvé le goût de courir et le goût de gagner. Ce que le Tour de France lui avait, parfois, fait oublier.
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Un Giro à émotions pour Pinot
Sur ce Tour d’Italie, Pinot nous a fait passer par toutes les émotions. L’espoir et la confiance au Blockhaus quand il a terminé deuxième à 24 secondes de Quintana, la déception et une pointe d’agacement quand il a perdu quasiment trois minutes sur le premier contre-la-montre puis encore 1’35’’ à Bormio, à chaque fois au lendemain d’une journée de repos alors qu’il avait annoncé le meilleur dans la presse. Et puis l’espoir de nouveau en dernière et carrément le bonheur quand il a triomphé à Asiago, samedi. Annoncé comme outsider sérieux du Giro, le grimpeur de la FDJ a d’abord fait croire à ses supporteurs et aux suiveurs que l’histoire n’était que toujours appelée à se répéter. Qu’il allait une nouvelle fois craquer sous la pression. Et puis non, la magie a opéré, Pinot a explosé. Parler de déclic dans sa carrière serait réducteur pour tout ce qu’il a déjà accompli. Mais difficile de ne pas espérer que ces trois semaines en Italie, ne soit pour lui un repère, une base sur laquelle il va pouvoir travailler.
Vidéo. Trois jours aux côtés de Pinot sur le Giro
Le premier jour du reste de sa carrière
Demain s’annonce radieux pour Pinot. Être battu par Dumoulin, Quintana et Nibali n’a rien d’un échec. Mieux, on peut espérer que le grimpeur de la FDJ, son équipe qui ne regrettera pas d’avoir accéder à sa demande de courir le Giro, va travailler encore et encore pour combler le (maigre) écart qui le sépare dimanche soir du podium à Milan. Mieux gérer les temps faibles, même si l’amélioration est nette dans ce domaine, comprendre pourquoi il a "manqué" ses deux chronos, répéter encore et toujours les efforts en montagne pour résister aux attaques des adversaires et leur faire mal le moment venu, autant de pistes de travail pour Pinot qui affichera 27 printemps… demain lundi ! A cet âge-là, beaucoup de grands champions n’avaient pas remporté de grandes courses. C’est sans doute la prochaine étape de la carrière de Thibaut Pinot, remporter une course par étapes d’une semaine. Avant pourquoi pas, revenir sur le Giro pour jouer la gagner. Il en meurt d’envie, nous aussi.
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