Visconti plus fort que le froid
Comme hier, les coureurs du Tour d'Italie ont eu à affronter des conditions dantesques sur les routes qui les menaient en France. A l'arrivée, ce sont même des flocons qui ont accueilli le vainqueur du jour, Giovanni Visconti. Devant les difficultés du jour, le Mont-Cenis, le Télégraphe le Galibier (amputé de ses quatre derniers kilomètres) mais surtout le temps, les coureurs ont décidé d'escamoter la première ascension. C'est donc sur un train de sénateur que le peloton du Giro a gravi le Mont-Cenis avant que ceux qui avaient des fourmis dans les jambes ne se décident enfin à lancer la course.
Sous l'impulsion de Peter Weenning, ce sont Chalapud, Pirazzi, Rabottini, Buongiorno, Rubiano et donc Visconti qui ont pris la poudre d'escampettes. Rapidement ces hommes ont compté six minutes d'avance sur un peloton dans lequel Vicenzo Nibali pouvait profiter d'une équipe Astana encore très présente. A l'avant, l'entente est parfaite dans la vallée entre le Mont-Cenis et le Télégraphe mais déjà les premières images de l'arrivée montre que la neige tombe assez fort. Il faudra être costaud pour aller s'imposer là-haut, tout près de la stèle à la mémoire du "Pirate", Marco Pantani. Costaud, Visconti l'était aujourd'hui.
Première pour Visconti
Dans le Col du Télégraphe, habituel rampe de lancement vers les pentes du Galibier, le champion d'Italie 2007, 2010 et 2011 a distancé ses compagnons d'échapée qui ne le reverront plus. Dans le groupe maillot rose, la bagarre tarde à démarrer. Nibali, le "Requin de Messine" semble faire peur à ses rivaux qui n'osent pas l'attaquer pour se faire contrer. Il n'en faut pas plus à Visconti pour aller l'emporter avec une quarantaine de secondes ses premiers poursuivants, le Colombien Carlos Betancur, encore une fois deuxième (sa 3e sur le Giro) le Polonais Przemyslav Niemiec et le Polonais Rafal Majka. Quelques secondes plus tard, Nibali a franchi la ligne avec ses rivaux, impuissants ce dimanche.
Né un 13 janvier, comme un certain Marco Pantani, Visconti a rendu un bel hommage au grimpeur italien. Agé de 30 ans, Il n'avait jamais remporté d'étape sur le Giro en six participations. Il s'était contenté de porter le maillot de leader pendant huit jours en 2008. Huits jours, c'est justement le temps que Nibali a passé avec le rose sur le dos sur ce Giro. Après la journée de repos, bien méritée, de demain, il restera six étapes, et non des moindres, à Nibali pour s'accrocher à son rêve ou à ses adversaires pour le faire capituler.
Classement de la 15e étape:
1. Giovanni Visconti (ITA/MOV), les 145 km en 4 h 40:52.
2. Carlos Betancur (COL/ALM) à 42.
3. Przemyslaw Niemiec (POL/LAM) 42.
4. Rafal Majka (POL/SAX) 42.
5. Fabio Duarte (COL/COL) 47.
6. Michele Scarponi (ITA/LAM) 54.
7. Vincenzo Nibali (ITA/AST) 54.
8. Cadel Evans (AUS/BMC) 54.
9. Mauro Santambrogio (ITA/VIN) 54.
10. Rigoberto Uran (COL/SKY) 54.
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