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Grégory Baugé retrouve l'appétit du "Tigre"

Surnommé le "Tigre", Grégory Baugé a conquis a quatrième couronne mondiale, en remportant l'épreuve de vitesse aux Mondiaux de cyclisme sur piste à St-Quentin-en-Yvelines. A 18 mois des Jeux Olympiques de Rio, il a fait son retour sur le devant de la scène, lui qui avait été extrêmement déçu de sa médaille d'argent à Londres en 2012.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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En un tournoi bouclé sans autre accroc que dans la première manche de son  quart de finale contre François Pervis, le quadruple champion du monde (il  détient aussi cinq titres en vitesse par équipes) est redevenu le favori pour  Rio, de l'avis de son ancien entraîneur Florian Rousseau. "Il est très difficile à battre. Ses adversaires ne savent pas quoi faire.  Baugé fait peur", résume le triple champion olympique (1996 et 2000) que Baugé  est allé saluer avec émotion dans les tribunes après sa finale. "'Greg' est un sprinteur exceptionnel. On parle de son potentiel physique  mais il a un mental de champion. L'enjeu le sublime. C'est un formidable  compétiteur aux championnats du monde et aux Jeux", souligne Rousseau qui  revient sur la période difficile traversée par Baugé après sa cruelle déception  des JO de Londres en août 2012.

"Il a pris un gros coup aux Jeux. La déception a été terrible de faire  deuxième alors qu'il avait été quatre fois champion du monde. Il s'est posé les  questions. Le jour des JO, il n'a rien pu faire. Il n'a pas fait d'erreur en  course et il a été battu à plates coutures." S'il n'a pas trouvé toutes les explications, Baugé a ouvert un autre  chapitre depuis l'arrivée de Laurent Gané à la tête du sprint français à  l'automne dernier. "Aujourd'hui, il est sur autre chose, estime Rousseau. Il  essaie d'avancer, de trouver des pistes pour optimiser certains points, de  s'améliorer pour être champion olympique."

L'importance de Laurent Gané

Gané, qui possède la légitimité de l'ancien champion (deux titres mondiaux  en vitesse individuelle, un titre olympique par équipes), confirme: "On a  essayé de nouvelles pistes de travail. Il nous reste encore à développer  certaines choses pour préparer les Jeux. Grégory n'est pas encore à cent pour  cent." Rio, Rio, Rio... Baugé n'a cessé de répéter l'objectif avant et après son  titre mondial. Car le traumatisme des JO de Pékin et de Londres est encore trop  proche pour que le camp français se laisse bercer par le verdict rassurant de  Saint-Quentin-en-Yvelines.

Ils sont de deux ordres. Interne tout d'abord, puisque Baugé, entré à 30  ans dans la dernière partie d'une carrière entamée en 2004, doit gérer au mieux  son capital physique. Externe aussi, en raison du très haut niveau  chronométrique du sprint, de la montée en puissance du Russe Denis Dmitriev, du  talent de l'Allemand Stefan Bötticher, de l'émergence du Néerlandais Jeffrey  Hoogland et de la concurrence de François Pervis, l'autre probable représentant  en vitesse à Rio. De la présence aussi du Britannique Jason Kenny, intouchable  aux JO de Londres. S'il a été sorti dès les seizièmes de finale à Saint-Quentin-en-Yvelines,  le champion olympique en titre ne doit surtout pas être oublié. Même s'il est  désavantagé par l'évolution du sprint, orienté vers la force. "Nous avons travaillé sur sa masse musculaire", reconnaît d'ailleurs Iain  Dyer, l'entraîneur en chef du groupe britannique. A cet égard, l'excellent  temps réussi par Kenny en vitesse par équipes, proche de celui de Kévin Sireau, est davantage qu'un avertissement.

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