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Greipel détrône Cavendish

L'Allemand Andre Greipel (Omega) a remporté la 10e étape du Tour de France entre Aurillac et Carmaux en devançant au sprint son ennemi intime, Mark Cavendish. Rojas, Hushovd et Feillu suivent alors que Thomas Voeckler a passé une journée tranquille en jaune.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Barré par Mark Cavendish dans leur ancienne équipe commune, HTC, devenu ennemi intime du Britannique sur toutes les lignes droites, Andre Greipel a pris une magnifique revanche en battant, à la régulière, la star mondiale du sprint. Alors que la bombe de HTC semble se diriger vers son troisième succès sur ce tour, et que tous les autres sprinteurs sont déjà relégués très loin, Andre Greipel parvient à rester dans le sillage de l'homme de l'Ile de Man et, dans un ultime coup de rein, l'Allemand parvient à franchir la ligne en tête ! Un véritable crime de lèse-majesté…

Thomas Voeckler, lui, n'a pas tremblé. Il n'en a pas eu l'occasion. Le Maillot Jaune du Tour, s'il s'attendait à vendre chèrement sa tunique, peut souffler, le scenario de cette 10e étape s'est parfaitement déroulé pour lui et son équipe du team Europcar. Comme très souvent depuis le début de l'édition 2011, une échappée s'est rapidement formée, permettant au peloton de la contrôler à distance sans stress superflu. Oubliés les chutes et les accidents de la 9e étape, la journée de repos de la veille a visiblement calmé les esprits.

Seuls les Français, qui n'ont toujours pas gagné d'étape sur ce Tour, semblent animés d'un réel désir de faire bouger les choses. Ils sont ainsi cinq à faire partie de l'échappée du jour, qui comporte… six coureurs. Encadrant l'Italien Marcato (Vacansoleil), les Tricolores Di Gregorio (Astana), Minard (Ag2r), Vichot (FDJ), El Fares (Cofidis) et Delaplace (Saur-Sojasun) tentent de forcer le destin. Mais si les Europcar de Voeckler ont assuré la poursuite dans la première partie de l'étape, ce sont ensuite les équipes de sprinteurs, alléchées par l'odeur d'une arrivée massive, qui prennent le relais et qui comblent peu à peu l'écart. Minard, Vichot et Mercato, le dernier à résister, essaient bien de prolonger le plaisir mais le peloton glouton finit par les avaler à 16 kilomètre de l'arrivée.

La loi du nombre

C'est justement à ce moment, en pleine ascension de la dernière pente du jour (le col de Mirandol classé en 4e catégorie) que les Omega du maillot vert Philippe Gilbert durcissent le tempo dans l'espoir de lâcher les sprinteurs, Mark Cavendish en tête. Symboliquement, c'est Thomas Voeckler, qui a suivi une attaque de Gilbert, qui passe en tête au sommet. Cette attaque conjointe du Belge et du Français désorganise complètement le peloton qui tarde à réagir ! Seuls Dries Devenyns (Quickstep), Tony Martin (HTC) et Tony Gallopin (Cofidis) ont flairé le bon coup et parviennent à prendre la roue des deux fuyards. Hélas si, sur le papier, le groupe a fière allure, l'entente cordiale n'opère pas entre les hommes qui ne se relaient pas. Seul Gilbert en remet une couche alors que les autres se relèvent. En dépit de tous ses efforts et de son panache, le maillot vert doit lui aussi s'incliner face à la loi du nombre.Il se consolera largement en se disant que c'est l'un de ses coéquipiers chez Omega Pharma-Lotto qui a remporté l'étape. Comme quoi il y a une justice.

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