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Gros dénivelés, piscine et barbecue... la préparation du cycliste Thibaut Pinot aux Canaries

Alors que les spécialistes des classiques affrontent dimanche les pavés de Paris-Roubaix, Thibaut Pinot, l'un des meilleurs coureurs français, avale les kilomètres sous le soleil des îles Canaries en vue du Tour d'Italie.

Article rédigé par Fabrice Rigobert, Edouard Marguier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'équipe cycliste FDJ en stage de préparation aux Canaries en avril 2017. (FABRICE RIGOBERT / RADIO FRANCE)

Les Canaries version route pour Thibaut Pinot. Le cycliste franc-comtois et  trois de ses coéquipiers ne font pas partie des touristes allongés sur les plages de Grande Canarie. Il préfère le relief escarpé de l'intérieur de l'île de l'archipel espagnol pour se préparer à son premier objectif de la saison : terminer sur le podium du 100e Giro d'Italia qui débute dans moins d'un mois en Sardaigne. 

Au sommet du picot de Las Nieves, Thibaut Pinot ne croisent pas d'adversaire contrairement aux pentes du volcan Teide où de nombreuses grosses écuries ont choisi de s’entraîner. (Fabrice Rigobert / Radio France)

Les coureurs arpentent les routes étroites des pentes désertiques du sud de l'île bordée de cactus avant d'aller vers le nord plus luxuriant. Les ascensions sont nombreuses et longues avec des difficultés de 7 à 12 %. Ces difficultés permettent de travailler le "foncier" en s’habituant à la chaleur. "On part du niveau de la mer et on va jusqu’à 2 000m d'altitude ! Donc ça fait un gros dénivelé !" raconte Julien Pinot, frère et entraîneur du leader de la FDJ, qui note que les températures sont idéales : 21°C en montagne. "En France, on l’a qu’au mois de juillet !" s'exclame-t-il en expliquant que "le but de ce stage n’est pas de faire un travail d’altitude, c’est plutôt de travailler dans de bonnes conditions et d’accumuler beaucoup de montagne".

Auberge espagnole

Au sommet du pic de Las Nieves, point culminant de Grande Canarie, la vue dégagée permet d’apercevoir le volcan Teide où de nombreuses grosses écuries ont choisi de s’entraîner en altitude. Les quatre coureurs de la FDJ, Tobias Ludvigson, William Bonnet, Steve Morabito et Thibaut Pinot, échappent à cet embouteillage de cyclistes professionnels.

On est mieux ici ! On est en stage donc on n’a pas forcément envie de voir tous ceux qu’on croise en course… surtout ceux qui seront nos adversaires au Giro ! Ici, on est tranquilles et se prépare de notre côté !

Thibaut Pinot

à franceinfo

L'équipe FDJ a élu domicile dans une villa avec piscine qui surplombe les complexes hôteliers de Mas Palomas près de la mer. Il n’y aucun service de restauration.  Les coureurs, sont accompagnés d’un seul mécanicien, de deux kinés et de leur entraîneur. "C’est plaisant parce qu’on part le matin pour souffrir sur le vélo et on sait qu’à notre retour, les assistantes auront préparé une bonne collation", apprécie William Bonnet qui ajoute que piquer une petite tête dans la piscine permet de se rafraîchir avant de préparer "tranquillement le barbecue". Plus généralement, partir en stage en groupe réduit "fait du bien à la tête !" "Ça renforce les liens, c’est un stage pour la cohésion c’est top" confie le coéquipier de Thibaut Pinot. 

Des moments agréables mais surtout du travail : Tobias Ludvigson, William Bonnet, Steve Morabito et Thibaut Pinot ont avalé 22 000 mètres de dénivelé en une semaine. Une préparation idéale pour les étapes de montagne du Giro. 

Les coureurs Tobias Ludvigson, William Bonnet, Steve Morabito et Thibaut Pinot de la FDJ participent en avril 2017 au stage de préparation aux Canaries. (Fabrice Rigobert  / Radio France)

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