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Huitième étape : rendez-vous au sommet

Pour la première fois du Tour 2013 et après quatre étapes relativement calmes sur le continent, les coureurs de la Grande Boucle se frottent enfin à la haute montagne. Premier des deux gros morceaux pyrénéens, cette huitième étape, longue de 195 kilomètre entre Castres et Ax 3 Domaines avec un passage vers le plus haut point de la course (le col de Pailhères à 2001 mètres d’altitude), propose un final magnifique où les cadors pourraient déjà tenter de marquer les esprits.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Ça y est, ça va grimper... (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

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Le parcours : En deux parties

Pendant les deux premiers tiers de l’étape, le tracé du jour ressemblera à s’y méprendre aux trois précédents : du plat, et une seule difficulté minime en début d’étape (la côte de Saint-Ferréol, 4e catégorie). Mais lorsque les coureurs aborderont le Port de Pailhères, difficulté hors catégorie (15,3 km d’ascension à 8% de moyenne, dont une partie à 10% avant le sommet), la physionomie de la course changera radicalement. Une fois explosé, le peloton plongera vers Ax-les-Thermes, avant une ultime montée de 1ère catégorie, plus courte que la précédente (7,8 km à 8,2%), mais plus irrégulière avec une arrivée en faux-plat. Le vainqueur à Ax 3 Domaines succédera à Christophe Riblon, qui y avait levé les bras en 2010.

L’enjeu : Grand bluff ou grande explication ?

Bien discrets depuis le lancement du Tour en Corse, les favoris ne peuvent plus se cacher. Mais si cette première étape de montagne fera de terribles dégâts à l’arrière du peloton, la stratégie des grosses formations est bien incertaine. En 2010, à Ax-3 Domaines justement, on se souvient que les deux favoris, Alberto Contador et Andy Schleck, s’étaient neutralisés sur la première étape pyrénéenne. Le Luxembourgeois, maillot jaune sur les épaules, s’était contenté de suivre la roue de son rival, méfiant. Assistera-t-on au même scénario, alors que le plus dur (les Alpes) est à venir ? Chris Froome et la machine Sky vont-ils au contraire tenter d’écraser déjà la concurrence ? Qui osera les attaquer ? Une seule certitude : les coureurs qui caleront sur le Col de Pailhères (HC) auront déjà perdu le Tour. 

Le coureur à suivre : Andy Schleck

Cette première grande étape de montagne fait figure d’immense test pour Andy Schleck, l’une des grandes interrogations du 100e Tour. Après une année 2012 quasi-blanche pour cause de blessures, le Luxembourgeois a bien préparé la Grande Boucle 2013, sur laquelle il ambitionne de surprendre les favoris.  Le limogeage de son frère Franck, jeudi, de l’équipe Radioshack, va-t-il avoir un impact sur ses performances ? « Il lui faut digérer, et lors de la première étape difficile, qu'il transforme ça en colère positive pour bien pousser sur les pédales », expliquait jeudi son coéquipier, Jens Voigt. Dans une forme inconnue, Schleck peut en tout cas miser sur la confiance d’Alain Gallopin, directeur sportif de la formation américaine. « On va voir comment ça se passe mais je suis confiant car il est bien », nous confiait-il vendredi. « Si Andy gagne le Tour, ça ne sera pas une surprise pour nous ». L’intéressé, lui, l’a promis : « ça va bouger ».

Le chiffre : 2001

Au kilomètre 166, en franchissant le sommet du Port de Pailhères (2001 mètres d’altitude), le peloton passera le point culminant du Tour de France 2013. En effet, ni l’Alpe d’Huez (1765 m), ni le Mont Ventoux (1912 m), ni même Col de la Madeleine, pour un tout petit mètre (2000 m), n’égaleront la première difficulté hors-catégorie de cette Grande Boucle. Il y a un mois seulement, les chaussées du col pyrénéen étaient encore recouvertes de plusieurs mètres de neige par endroits…

Vidéo: à l'assaut des Pyrénées

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