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Jacky Durand: "Personne n'est dupe"

Jacky Durand a souhaité réagir à l'annonce selon laquelle il aurait eu recours à l'EPO lors du tristement célèbre Tour de France 1998. Le vainqueur du Tour des Flandres 1992 a publié une tribune, sur le site internet d'Eurosport, chaîne pour laquelle il est consultant depuis plusieurs années. Ne niant pas ses agissements, Durand assume et espère que la "nouvelle généralement ne payera pas pour [ses] conneries".
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"Personne n'est dupe". C'est la phrase qui ressort de la tribune publiée mardi soir par Jacky Durand, sur le site internet d'Eurosport. Comme un aveu en forme d'évidence. Alors que le Sénat doit rendre ce mercredi son rapport tant attendu sur le dopage dans le sport, et notamment lors du Tour 1998, le nom de Jacky Durand a d'ores et déjà filtré, à côté notamment de celui de Laurent Desbiens, porteur du maillot jaune pendant deux jours sur le Tour 1998. "J'assume mes actes. (...) Je pense de toute façon que personne n'est dupe".

"Le grand public risque de faire l'amalgame"

Le nom de l'ancien vainqueur d'étape du Tour, pour des tests rétroactifs positifs (pratiqués en 2004), a été cité par le journal Le Monde, à la veille de la publication du rapport de la commission d'enquête du Sénat sur l'efficacité de la lutte contre le dopage. Jacky Durand regrette une seule chose: que ces affaires rejaillissent sur la génération actuelle: "Évidemment, le grand public risque de faire l'amalgame entre ce qui se passait en 1998 et ce qui se passe actuellement" a regretté l'ancien coureur, passé notamment par la Française des Jeux et Casino. "La nouvelle  génération ne doit pas payer nos conneries du passé. Aujourd'hui, je ne pense pas à moi, mais à eux. (...) Et je ne veux pas qu'on les discrédite sous prétexte que notre génération a fait des conneries. Notre sport est bien plus  propre aujourd'hui, je veux que les gens le comprennent" a-t-il ajouté.

Dans la suite de sa tribune, le coureur mayennais s'explique sur les raisons qui l'ont poussé à se doper, sans se dédouaner et en étant lucide sur son sport: "Quand vous voulez vivre votre passion et que vous bossez comme un damné de  manière propre, mais que vous êtes, malgré tout, à la rue en termes de  résultats par rapport à la concurrence, vous analysez la situation. Et pour  vivre votre passion, participer et réussir sur le Tour de France, vous  franchissez le pas", a-t-il détaillé. "Les Français ont commencé tardivement et  cessé le plus souvent plus rapidement que la concurrence".

A l'heure où le Sénat devrait rendre son verdict d'une minute à l'autre, l'ancien professionnel (1989 à 2004) espère que la haute assemblée ne se contentera pas de "balancer des noms en pâture et apportera de véritables propositions en ce qui concerne les réformes antidopage". 

Le rapport de la commission d'enquête du Sénat, qui a auditionné 84 personnes, devrait être suivi d'une loi-cadre sur le sport mise en débat au  parlement en 2014.

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