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Jérémy Roy : "On a montré un peu de panache"

Coéquipier de Thibaut Pinot, Jérémy Roy a réalisé un gros travail aux côtés de Mathieu Ladagnous pour emmener son leader dans les meilleures dispositions, à l’issue de la 14e étape entre Rodez et Mende. Si son équipe a montré « un peu de panache », Roy ne cachait pas sa déception après la deuxième place de Pinot. Tombé avec son coéquipier Steve Morabito (abandon), le natif de Tours souffre de quelques contusions sur le côté droit.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Vous avez connu des hauts et des bas lors de cette étonnante étape…
Jérémy Roy :
Ca a mal débuté parce que je suis tombé. Dans la même chute, on a perdu Steve Morabito. C’était un scénario noir pour commencer, après une grosse échappée est sortie, et heureusement une équipe a roulé pour revenir. Il y avait déjà Mathieu Ladagnous devant, je suis ressorti avec Thibaut (Pinot), on a réussi à rentrer. On était 20 devant, trois de la FDJ, mais l’écart était limité avec la présence de Romain Bardet. On a assuré la majeure partie du travail, on s’est sacrifié avec Mathieu, et Thibaut a fait une belle montée, il fait deuxième.

Vous avez été un appui de taille pour Thibaut dans la montée…
J. R. :
C’est l’équipe en général qui y a contribué. Et il a fait une bonne montée grâce à lui, c’est lui qui a les bonnes jambes. J’ai essayé de le mettre dans les meilleures conditions possibles, avec Mathieu qui a fait un énorme travail avant. Après, il a fait les quatre derniers kilomètres tout seul, à répondre aux attaques, à attaquer aussi. C’est dommage pour l’équipe, mais on a montré un peu de panache. On s’est battu, ce n’est pas si mal que ça, même si on espère toujours la victoire.

Romain Bardet et Thibaut Pinot n’ont pas semblé vouloir s’entendre…
J. R. :
C’est dommage. Comme sur l’ensemble de l’étape, c’est bizarre. Il visait peut-être que la victoire d’étape sûrement, et voulait se faire ramener, mais voilà, tant pis. C’est comme ça le sport. Dès fois, il y en a qui collaborent, d’autres moins. Tant pis, on n’a pas gagné, lui non plus… Ca peut se comprendre que les individualités ne veulent pas trop forcer, même si je disais à Thibaut de se mettre un peu plus dans les roues, de se reposer un peu plus. Avec Mathieu, on a assuré la plupart des relais, fait les tempos sur les bosses.

Vous souffrez de quoi après votre chute ?
J. R. :
J’ai fait un gros tonneau, du coup j’ai l’épaule en vrac, la hanche, le coude, le genou… comme d’habitude. Je vais aller me faire soigner, j’en saurai plus tout à l’heure. Après cinq kilomètres, je me replaçais pour prendre les échappées au départ, et il y en a un qui a fait une vague, qui a arraché ma roue avant. C’est moi qui tombe le premier, on est dix ou quinze par terre, et dans cette chute, on perd Steve (Morabito). C’est rageant de perdre un coureur comme ça, surtout sur le départ.

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