Johnny Schleck : "Les spectateurs veulent voir du sang"
Lan passé, on se souvient tous de la bataille entre Andy Schleck et Alberto Contador dans le port de Balès. Les deux hommes sétaient affrontés avant quun saut de chaîne empêche Andy de livrer bataille jusquau bout. Mais il y avait eu de la tension et du suspense. Cette année, limpression de duel est, pour beaucoup, nettement moins présente. Ces trois prétendants au titre sobservent beaucoup, se jaugent. « Je trouve quils regardent et se calent beaucoup sur Alberto Contador, analysait dailleurs il y a quelques jours Yvon Sanquer, ancien manageur dAstana. Ils tournent toujours autour de lui dans la course ». « Je comprends les spectateurs qui veulent, comme je dis souvent, voir du sang mais les temps ont changé, estime Johnny Schleck. On nest plus à lépoque où on avait les boyaux sur les épaules ».
Un peu agacé donc de se voir systématiquement demander quand ses fils vont passer à lattaque et quand la course va-t-elle vraiment commencé, Johnny Schleck se montre plutôt direct : « Je comprends parfaitement que les gens attendent des attaques mais il y en a déjà eu beaucoup. Il ny a plus maintenant que 5 vainqueurs possibles pour le Tour. Hier, le peloton a fait du 50 km/h de moyenne sur les deux premières heures. Si avec ça, on dit quil ny a pas de course, je ne comprends plus rien. » Et quand on lui demande ce que ces deux rejetons nous réservent pour létape Pinerolo-Galibier, il fait court. « Il faut voir comment va être le vent dans lIzoard. Si le vent vient de face, ce nest pas la peine dattaquer, affirme Johnny Schleck de sa forte voix, avec son accent luxembourgeois. Ca se jouera alors dans lascension finale ». Avant dajouter : « Hier, Alberto Contador et Samuel Sanchez ont bien roulé, ils ont fait la descente à fond mais à larrivée les autres étaient là. Cétait une prise de risque pour rien. »
En revanche, Johnny Schleck a trouvé ses fils « super bien » lors des deux dernières étapes. « Je pense quil y a seulement une différence de punch entre eux. Andy est mieux pour attaquer tandis que Frank est mieux dans une longue montée. Mais à part ça, ils sont dans le même niveau de forme. » A ceux qui les trouveraient malgré tout un ton en dessous de leur meilleur niveau, Johhnny Schleck tient à rappeler la période un peu difficile par laquelle ses fils passent : « Ils ont eu un accident grave dans leur équipe. Un de leur copain (NDLR : le Belge Wouter Weylandt) est mort et ils nen nont pas fini avec ça. Ca durera encore quelques mois avant que ça ne commence à se dissiper. » Un évènement qui les as particulièrement touché. Un évènement qui pourrait aussi les motiver encore plus pour offrir une victoire à leur équipe. Comme un hommage à leur ancien coéquipier.
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