Cyclisme : le double champion du monde Julian Alaphilippe veut "viser plus haut encore"
Le coureur cycliste français Julian Alaphilippe se confie au micro de franceinfo dimanche à l'occasion de la sortie de son livre "Mon année en arc-en-ciel" aux éditions Marabout.
Après avoir brillé à plusieurs reprises sur le Tour de France et remporté deux fois de suite le maillot arc-en-ciel de champion du monde, le coureur cycliste français Julian Alaphilippe, explique dimanche 14 novembre sur franceinfo qu'il a faim d'autres victoires. "Je ne suis pas du genre à me reposer sur mes lauriers et je vais viser plus haut encore", confie-t-il à l'occasion de la sortie de son livre Mon année en arc-en-ciel qui sort mercredi 17 novembre aux éditions Marabout. "Ce livre retrace cette année 2021 qui a été riche en émotions pour moi, d'un point de vu professionnel, comme sur le plan personnel avec la naissance de mon fils", ajoute le champion du monde. Il évoque aussi la disparition de son père avec qui il partageait la passion de la batterie.
franceinfo : Vous êtes double champion du monde, vous entrez dans la légende de votre sport ?
Julian Alaphilippe : Ce livre retrace cette année 2021 qui a été riche en émotions pour moi, d'un point de vue professionnel, comme sur le plan personnel avec la naissance de mon fils. C'est vraiment spécial de voir le livre au grand jour et j'espère avoir écrit de la plus belle façon tout ce que j'ai pu ressentir tout au long de l'année. La saison avait plutôt bien commencé sur ma première course au tour de Provence, après j'ai eu un peu de mal à me mettre dans le rythme à faire de belles performances. Je suis tombé un peu malade. J'ai su rebondir jusqu'aux classiques et remporter La Flèche Wallonne. J'ai été très content de ma première partie de saison quand même.
Ce livre mélange textes et photos où vous racontez vos courses. Il y a des photos personnelles de votre compagne, de votre fils et de votre père ?
J'ai essayé d'être sans filtre le plus possible pour vraiment retranscrire tout ce que j'ai pu ressentir tout au long de l'année, sur le vélo, à l'entraînement, avec mon petit. Je voulais montrer des moments en famille. Je ne voulais pas montrer que les bons moments parce qu'au début du livre je parle de Liège-Bastogne-Liège [le 25 avril 2021, il avait été dépassé à 50 m de l'arrivée par Tadej Pogacar, car il avait été trop pressé de fêter sa victoire] qui a été un grand moment de déception pour moi. C'était important pour moi.
Vous racontez les moments passés avec votre père qui a disparu ?
Ça a été un moment très difficile pour moi quand il est parti, pas longtemps avant le championnat du monde de 2020 et le départ du Tour de France. Je me souviens de tout ce qu'on s'est dit avant. Ça a été une période très difficile et je suis content de pouvoir lui rendre hommage grâce à cette photo avec lui. Il y en a une où il est devant le podium aux Champs-Élysées. C'était un moment fort en émotions, je suis content que ce soit dans le livre.
Tout s'est passé tellement vite. Ma vie, c'est un enchaînement d'événements. Ça me fait réaliser ce que j'ai réalisé au championnat du monde en 2020. Quand on a commencé à écrire ce livre et à choisir les photos, je n'avais pas imaginé que j'allais devenir une deuxième fois champion du monde. Tout s'enchaîne très vite et il faut prendre le temps de savourer tout ça. Avant c'était un rêve, le réaliser c'est quand même spécial. Cela me donne de la motivation pour me pencher sur d'autres objectifs.
Dans vos objectifs, il y a le Tour de France ?
Le Tour de France a toujours été la course la plus importante pour moi dans ma saison. C'est la plus grande course du monde et on veut tous y briller. J'ai réussi à faire de belles choses sur le Tour de France mais de là à gagner le classement général, c'est quand même autre chose. C'est un projet qui se construit avec toute une équipe autour de soi.
"Depuis que je fais le Tour, on n'a jamais pris le départ avec l'ambition de gagner le classement général. On est une équipe qui court pour les victoires avec un sprinter. Après, ça peut évoluer."
Julian Alaphilippeà franceinfo
Est-ce que moi, j'en suis capable physiquement ? Je ne sais pas. C'est une question qu'on me pose souvent et que je me pose à moi-même. Peut-être que j'y répondrais dans le futur. Peut-être que j'y resterais axé sur mes objectifs de remporter des grandes classiques.
Le maillot le plus beau, c'est le jaune du Tour de France ou le maillot arc-en-ciel ?
J'ai toujours dit que c'était le maillot arc-en-ciel le plus beau dans le cyclisme sans oublier le maillot jaune qui fait rêver tout le monde, tous les coureurs du peloton. Pour moi ce sont les deux plus beaux maillots dans le vélo. C'était mon rêve de le porter une fois dans ma carrière. Avec le recul, je me dis que ça fait trois ans de suite que je vais chercher le maillot jaune sur le tour. Je viens de remporter mon deuxième maillot arc-en-ciel. Je ne suis pas du genre à me reposer sur mes lauriers mais je peux prendre le temps de dire que c'est chouette d'avoir réalisé ses objectifs-là dans une carrière. Je suis très content et je vais viser plus haut encore.
Votre père vous a transmis le cyclisme en passion, mais aussi la batterie. Vous êtes batteur vous-même ? La musique c'est important pour vous ?
J'ai été bercé dedans depuis tout petit. Mon père était chef d'orchestre. J'ai commencé par la batterie. J'ai fait quelques années au conservatoire de Montluçon avant d'arrêter et de me mettre au sport. La batterie c'était l'instrument de mon père, c'est pour le plaisir. Je ne peux pas me qualifier de vrai joueur de batterie mais je sais taper dessus. C'est un instrument qui m'a toujours plu depuis mon plus jeune âge. Le vélo et la musique sont complémentaires. La musique a toujours fait partie de ma vie. J'écoute de a la musique au quotidien. Je joue de la batterie à mes heures perdues. Pour faire du vélo, il y a une certaine forme de rythme aussi. J'ai toujours eu ça en moi. J'arrive à allier les deux qui me plaisent énormément.
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