Julian Alaphilippe : "Une année sans Tour de France serait terrible pour le cyclisme"
Julian, comment allez-vous et où vous trouvez-vous pendant ce confinement ?
Julian Alaphilippe : "Je suis en Andorre. Le moral est bon, comme toujours. Bon, c’est une période difficile pour tout le monde, on doit rester patient en confinement et attendre des jours meilleurs."
C’est quoi une journée type de Julian Alaphilippe en ce moment ?
J.A. : "Après Paris-Nice, j’ai voulu lever le pied pour récupérer de la course. En plus de ça, les restrictions se mettaient en place donc je n’avais pas grand chose à faire en terme d’entraînement. Pour le moment, je fais de l’home trainer (vélo d’appartement pour les professionnels) le matin, avec une petite séance de gym et de gainage l’après-midi. J’ai la chance d’habiter à côté d’une forêt, ce qui me permet de m’aérer l’esprit, c’est important de pouvoir le faire. C’est un climat difficile pour tout le monde et on doit s’adapter au mieux dans cette situation inédite."
Les journées vous semblent-elles longues ?
J.A. : "Bizarrement non… Elles passent plutôt rapidement ! C’est vrai que je n’arrive pas à m’entraîner correctement comme la plupart des sportifs, mais je me dépense beaucoup à la maison. J’apprécie de prendre le temps pour des petites choses que je fais rarement d’habitude. Avoir le temps de me poser, de ranger, de cuisiner… Des choses simples finalement que je suis content de pouvoir faire aujourd’hui."
Tout le monde est projeté sur le Tour de France, est-ce-que vous avez peur d’un report, voire d’une annulation du Tour cette année ?
J.A. : "Peur ? Non. Mais je me prépare à toute éventualité, je dois être prêt pour chaque situation. Personne n’a imaginé que les classiques allaient être annulés, que le Tour de France et les Jeux olympiques soient en suspens. Je préfère me préparer au pire, en me disant que les courses seront organisées plus tard que prévu. Il faut rester calme, nous avons de la chance de pouvoir être à la maison, en contact avec la famille, nos proches. Aujourd’hui, on peut communiquer facilement. Je pense aux victimes qui sont malades avec la famille en détresse. Je sais que je ne suis pas le plus à plaindre, j’attends juste de refaire du sport…"
Vous imaginez une année 2020 sans Tour de France ?
J.A. : "Franchement non, ça serait terrible pour le cyclisme et le monde du sport en général."
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