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Tour de France 2019 : Julian Alaphilippe a "tenté le tout pour le tout" pour reprendre le maillot jaune

Il a remis ça. Julian Alaphilippe était vexé d'avoir perdu le maillot jaune lors de la 6e étape du Tour de France. Ce samedi, veille de fête de nationale en France, le leader de la Deceuninck Quick-Step a remis les pendules à l'heure à Saint-Etienne. Parti à toute vitesse dans l'ultime difficulté de la journée, Alaphilippe a retrouvé son trésor après avoir tenté le "tout pour le tout".
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (MARCO BERTORELLO / AFP)

Vert de rage après avoir perdu son trésor à la Planche des Belles Filles jeudi, Julian Alaphilippe était de nouveau attendu ce samedi à Saint-Etienne à l'occasion de la 8e étape du Tour de France. Le coureur de la Deceuninck Quick-Step, comme souvent cette saison, n'a pas déçu. Au contraire, il a encore impressionné par son panache et sa science de la course. Sa mission était claire : reprendre à Giulio Ciccone (Trek - Segafredo) la toison d'or.

Ce maillot jaune, Alaphilippe en est devenu obsédé. Et il a eu raison, car dans l'ultime difficulté de la journée, à moins de 15 kilomètres de Geoffroy-Guichard, le Français a fait exploser le groupe des leaders en posant une attaque brutale dont lui seul est capable. Dans sa roue, Thibaut Pinot a surgi, mais derrière, personne d'autre n'a suivi. Acclamé par un public stéphanois des grands jours, la nouvelle coqueluche du peloton n'a pas failli à sa mission. "Il a donné le tout pour le tout" pour récupérer le maillot jaune.

L'attaque décisive d'Alaphilippe

"On a fait du vélo comme on aime le faire"

Tout est parti de là. Après six bosses qui ont eu le temps de casser les jambes à une grande partie du peloton, Julian Alaphilippe a bondi dans la Côte de la Jaillère, près de deux kilomètres à plus de 7% de moyenne dont 500 derniers mètres à 15%. Comme à Épernay, il a déposé tout le monde. Enfin presque puisque seul Thibaut Pinot, le leader de Groupama-FDJ plus que jamais dans la forme de sa vie, s'est lancé dans sa roue.

A l'arrivée, le bonheur de l'un a donc fait le bonheur de l'autre. Surtout celui d'Alaphilippe, désormais leader du général avec 23 secondes d'avance sur Ciccone. "C’était un final magnifique. On a fait du vélo comme on aime le faire a-t-il lâché instinctivement au micro de France.tv sport, je n’avais rien à perdre aujourd’hui. Je sais que je ne vais pas gagner le Tour de France et que ça allait être difficile de gagner l’étape alors quitte à être à six secondes du maillot, il faut tenter le tout pour le tout."

Alaphilippe "n'avait rien à perdre"

Dans le même temps, les cris de joie, dans le bus de la Deceuninck Quick-Step faisaient sourire les nombreux amateurs de vélo à l'affût du moindre cliché. "C'est merveilleux, quel spectacle" nous a confié, ému, Tom Steels le directeur sportif de l'équipe belge, "qu'il perde le maillot à la Planche des Belles Filles puis qu'il le reprenne de cette façon ici à Saint-Étienne, c'est merveilleux pour Julian."

Comme d'habitude, Alaphilippe n'a pas manqué son accolade avec son cousin et coach, Franck, peu surpris par l'exploit de son poulain : "L’étape d’aujourd’hui était propice à ce qu’il attaque dans le final. Évidemment il faut avoir les jambes. Il fait la course parfaite." Surtout, dimanche, jour de fête nationale, le numéro un mondial sera plus que jamais la star du peloton et ça aussi, c'est quelque chose qui a compté : "Traverser l’Auvergne avec le maillot jaune, c’est grandiose pour lui. Il va être hyper acclamé. Il y pensait et ça l’a motivé."

Il ne sera pas seul, sans doute, à être ovationné sur les routes sinueuses de la Haute-Loire. Entre Romain Bardet qui sera à la maison, un Thibaut Pinot toujours plus impressionnant et Julian Alaphilippe, le jaune sur les épaules, les Français sont servis pour ce 14 juillet qui s'annonce festif.

De notre envoyé spécial.

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