Tour de France : Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot, Bryan Coquard... Ces Français qui animeront la Grande Boucle
• Ils joueront les premiers rôles au classement général
Dans la lutte pour le classement général, ils seront trois à jouer des coudes pour les premiers rôles. Récent deuxième du Critérium du Dauphiné, Thibaut Pinot fait figure de favori parmi les Français. Le grimpeur de la Groupama-FDJ aura à coeur de laver la terrible frustration de l’an passé, quand une blessure au genou l’avait stoppé en plein envol. Il était alors le seul coureur capable de désarçonner Egan Bernal dans les Pyrénées. Sa formation lui a consacré une équipe entière dévouée à son service, se privant de son sprinteur Arnaud Démare pourtant en forme olympique.
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Le Franc-Comtois de 30 ans a pour l’instant une longueur d’avance sur un adversaire comme Romain Bardet (AG2R La Mondiale), pourtant de retour dans une forme satisfaisante. Décroché dans la lutte pour le classement général en 2019, il a bouclé le Critérium du Dauphiné à une très rassurante 6e place, sans tomber la moindre fois, contrairement à Pinot, Roglic ou Buchmann. “Il ne faut rien s’interdire”, a insisté son manager Vincent Lavenu ce lundi.
Le plateau sera très dense mais l’homme aux deux podiums sur le Tour (2016, 2017) aura sa carte à jouer sur trois semaines. Même chose pour Guillaume Martin (Cofidis), qui a franchi un cap depuis la reprise. 12e l’an dernier et habitué à être un cran en-dessous des tout meilleurs, le grimpeur normand est dans la meilleure forme de sa carrière. Sa 3e place sur le classement final du Dauphiné en est une preuve manifeste. Reste à savoir s’il confirmera sur trois semaines et sans les moyens des épouvantails en montagne pour l’accompagner.
• Ils seront des lieutenants de choix en montagne
Ils prendront sans doute moins la lumière, mais ils seront tout aussi importants pour leur formation. Certains grimpeurs devront jouer les équipiers de luxe en montagne. On pense surtout à Warren Barguil (Arkéa-Samsic), double vainqueur d’étapes en 2017 et 10e du général l’an dernier. Le Breton devra a priori assumer le rôle de lieutenant en montagne auprès de Nairo Quintana. Peut-être aura-t-il cependant le droit de jouer une victoire d’étape ou héritera-t-il du leadership si la forme du Colombien ne revient pas.
Malade il y a peu, David Gaudu (Groupama-FDJ) tentera de retrouver sa forme de 2019 pour protéger Pinot en montagne. De son côté, Pierre Latour (AG2R La Mondiale) devrait avoir un peu plus de libertés pour s’exprimer, même s’il accompagnera Bardet dans les cols. Un peu plus discret, Kenny Elissonde (Trek-Segafredo) sera pourtant précieux pour ses leaders Richie Porte et Bauke Mollema à mesure que la route s’élèvera. Quand il était chez la Sky, c’est lui qui avait notamment mis sur orbite Chris Froome dans le Colle Delle Finistre lors que le Britannique avait renversé le Giro 2018.
• Ils seront à l’attaque
Moins à même de viser un Top 10 au classement général face à un plateau très relevé, certains coureurs s’exprimeront par l’offensive, que ce soit dans les échappées ou les derniers kilomètres d’une étape. Le premier nom qui revient à la bouche est évidemment celui de Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step).
En jaune pendant 14 jours l’an passé et 5e au classement final, le puncheur aura moins de latitudes cette saison, sachant qu’il n’est pas dans une forme optimale. Les progrès sont là, mais le quadruple vainqueur d’étapes sur la Grande Boucle entre 2018 et 2019 a plus de chances de terminer avec le maillot à pois que d’être en jaune sur les Champs-Elysées. 24e du Critérium du Dauphiné, il a surtout besoin de retrouver la victoire, plus d’un an après son dernier succès (sur le Tour de France).
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Lilian Calmejane (Total-Direct Energie) avancera également sans aucune pression au classement général. Depuis sa victoire à la station des Rousses en 2017, il n’a plus réussi à briller comme il le souhaite sur la Grande Boucle. Sur des tracés sinueux et de moyenne montagne, le futur coureur d’AG2R La Mondiale aura de quoi s’exprimer. Même chose pour son futur coéquipier Benoît Cosnefroy dont le punch sera redouté en cas d’échappée. Dans le même registre, Valentin Madouas (Groupama-FDJ) pourrait crever l’écran si son équipe lui donne carte blanche.
Connu pour son tempérament offensif, Pierre Rolland (B&B Hotels-Vital Concept) fera forcément parler de lui. Plus dans le Top 10 d’un grand tour depuis 2015, le grimpeur a néanmoins retrouvé une forme très convenable ces dernières semaines, concluant le Critérium du Dauphiné à la 14e place, devant des coureurs comme Mikel Landa ou Richie Porte. A 33 ans, il n’a pas dit son dernier mot.
• Ils joueront des coudes dans les sprints
Si Peter Sagan, Sam Bennett ou encore Caleb Ewan ont confirmé leur présence sur le Tour de France 2020, le plateau des sprinteurs sera plus faible qu'à l'accoutumée. Le parcours sera lui plus sélectif, avec beaucoup moins d'arrivées plates stéréotypées. C'est pourquoi certains Français pourraient tirer leur épingle du jeu. En tête : Bryan Coquard (B&B Hotels-Vital Concept), récent vice-champion de France et vainqueur d'étape sur la Route d'Occitanie. Le pistard, monté 4 fois sur un podium d'étape sur le Tour entre 2014 et 2016, est toujours en quête de sa première victoire sur la Grande Boucle.
En constante progression et à l'aise sur les arrivées assez sélectives, Clément Venturini (AG2R La Mondiale) va découvrir la course cette année. Il tentera d'entrer au moins une fois dans un Top 5 d'étape. Vainqueur sur Le Samyn cette année, Hugo Hofstetter (Israël-Start up nation) tentera lui de créer la surprise lorsque son coéquipier André Greipel ne sera pas le leader désigné. Enfin, Christophe Laporte (Cofidis) ne sera pas l'atout n°1 de son équipe en cas d'arrivée au sprint mais la forme récente de son leader Elia Viviani est décevante.
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