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L'agence antidopage britannique dans le collimateur de l'AMA

L'agence antidopage britannique (UKAD) est suspectée par l'agence mondiale antidopage (AMA) d'avoir laissé la Fédération nationale de cyclisme de mener des tests dans des laboratoires non-accrédités en 2011.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
L'Agence mondiale antidopage a l'agence nationale britannique dans son viseur. (MARC BRAIBANT / AFP)

Les démons du dopage ne cessent de revenir les uns après les autres dans le cyclisme ces derniers temps. Après Richard Freeman, ancien médecin de l'équipe Sky (désormais Ineos Grenadiers), c'est aujourd'hui l'Agence antidopage britannique (UKAD) qui est dans le viseur. Elle est soupçonnée par l'Agence mondiale antidopage (AMA) d'avoir laissé la fédération nationale de cyclisme, British Cycling, mener des tests dans des laboratoires privés non-accrédités en 2011, a confirmé l'UKAD dimanche.

Bristish Cycling avait préféré faire appel à des laboratoires privés

"Nous travaillons avec l'AMA pour enquêter sur des accusations concernant des test privés menés par British Cycling en 2011, a indiqué un porte-parole de l'UKAD, dans un communiqué de l'agence. L'UKAD consulte ses archives pour s'assurer que les décisions prises en 2011 étaient conformes aux règles fixées par l'AMA."

À la suite d'un test ayant révélé un taux de nandrolone bas chez un de ses athlètes - une anomalie qui peut aussi être due à un problème médical ou à un échantillon contaminé - British Cycling avait préféré faire tester les échantillons par des laboratoires privés. Le code de l'AMA prévoit pourtant que des agences indépendantes comme l'UKAD sont en charge de la surveillance antidopage et non les fédérations ou les instances nationales.

"Nous avons demandé à notre service indépendant de renseignement et d'enquête de se pencher sur ce problème et de réclamer à l'UKAD des informations supplémentaires", a déclaré un porte-parole de l'AMA au journal dominical Mail on Sunday, à l'origine des révélations. "Toute allégation selon laquelle une instance nationale non-gouvernementale ferait tester ses athlètes dans le privé, dans des laboratoires qui ne sont pas accrédités, pour vérifier la présence de substances prohibées, doit être étudiée en profondeur", t-il ajouté.

L'équipe de cyclisme britannique était alors dirigée par l'entraîneur principal Shane Sutton, avec David Brailsford comme directeur de la performance. Steve Peters était responsable du secteur médical, dans lequel oeuvrait également Richard Freeman, récemment impliqué dans un scandale de dopage.

L'équipe britannique avait fait une razzia aux JO de Londres 2012

Il y a deux semaines, Freeman, qui supervisait à l'époque des faits l'équipe cycliste Sky en plus de l'équipe nationale, avait été reconnu coupable d'avoir commandé de la testostérone en 2011 à des fins de dopage. Le 19 mars, il a été radié de l'ordre des médecins et ne peut plus exercer au Royaume-Uni.

Quelques mois après les faits sur lesquels enquête l'AMA, l'équipe britannique de cyclisme avait effectué une razzia aux Jeux olympiques de Londres de 2012, raflant 12 médailles, dont 8 en or.

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