L'Enfer du dimanche ou la promesse des pavés
Météo clémente
Les coureurs de Paris-Roubaix devraient profiter dimanche d'un temps nuageux et frais, accompagnĂ© d'un vent faible, avec quelques lĂ©gĂšres rafales de 20 Ă 30 km/h d'ouest, a indiquĂ© vendredi un prĂ©visionniste de MĂ©tĂ©o France. Le ciel devrait "nuageux Ă trĂšs nuageux" sur l'ensemble du parcours avec "trĂšs peu de risques" de pluie. Le vent devrait ĂȘtre faible, de secteur ouest - sud-ouest, en moyenne de 5 km/h, avec des rafales sur la fin du parcours de 20 Ă 30 km/h maximum. En matinĂ©e, les tempĂ©ratures devraient ĂȘtre fraĂźches, "de l'ordre de 3 degrĂ©s", et devraient culminer Ă 12 degrĂ©s pour accompagner vers l'arrivĂ©e les concurrents de la "reine des classiques".
Tom Boonen l'a bien cherché. Le voilà avec une pancarte en quatre par trois sur le dos. Un gros pavé de plus sous ses roues. Invaincu sur les Flandriennes (GP E3, Gand-Velwegem et Tour des Flandres), le Belge s'est réenchanté cette saison dans un habit de lumiÚre et un costume de favori. Mais pour conquérir Roubaix, ça ne suffit pas. Chaque deuxiÚme dimanche d'avril, les pavés du Nord n'ont d'yeux que pour les laborieux, les durs au mal, les costauds. Au départ de CompiÚgne, il n'y en a que pour les spécialistes, ceux qui veulent en découdre pour aborder en bonne position le premier secteur de Troisvilles (Km 97,5), sortir sans encombre de la trouée d'Arenberg (Km 172), accélérer aprÚs six heures de course vers le carrefour de l'Arbre (à 17 kilomÚtres de l'arrivée) et battre le pavé une derniÚre fois avant l'entrée triomphale dans le Vélodrome roubaisien. Triple vainqueur (2005, 2008 et 2009), "Tommeke" connaßt la chanson, cette douce musique qui n'adoucit pas les pavés mais qui impose l'humilité.
Pozzato et Ballan en rĂȘvent
Cancellara a beau s'ĂȘtre cassĂ© la clavicule dimanche dernier Ă 60 km de l'arrivĂ©e du "Ronde", Boonen ne connaĂźt que trop bien l'histoire de cette course. Personne n'est Ă l'abri d'une chute, d'une casse, d'un ennui quelconque. Pour contrĂŽler ces paramĂštres, il roulera devant avec ses deux "chiens" de garde d'Omega Pharma Niki Terpstra et Sylvain Chavanel. Et quand l'occasion se prĂ©sentera, la puissance dont il dispose fera le reste. Face Ă un Boonen en Ă©tat de grĂące, les outsiders ont dĂ©jĂ Ă moitiĂ© dĂ©posĂ© les armes. Pour mieux le surprendre comme le surprenant Johan Vansummeren (Garmin), vainqueur solitaire et inattendu en 2011. Flecha (Sky) et Hushovd (BMC) seront sur les rangs mais s'il fallait miser une petite piĂšce, les Italiens des Flandres Filippo Pozzato (Farnese) et Alessandro Ballan (BMC), 2e et 3e dimanche dernier, ont des arguments Ă faire valoir. Chavanel en mission pour Boonen, le clan français aura-t-il un successeur Ă FrĂ©dĂ©ric Guesdon ? Ce dernier aura la larme Ă l'Âil Ă l'arrivĂ©e. A 40 ans, il tire sa rĂ©vĂ©rence dans sa course, celle qui lui a sourit en 1997 et qu'il courra une 17e fois dimanche en compagnie de Georges Hincapie, lui aussi vĂ©tĂ©ran au grand coeur. Les classiques au cÂur, Ă Steve Chainel (FDJ-Bigmat), Matthieu Ladagnous (FDJ-Bigmat) et Tony Gallopin (Radioshack) de prendre la relĂšve.
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