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L'Enfer du dimanche ou la promesse des pavés

Un dernier pavé pour la route ! A soulever pour le vainqueur au bout de 257,5 kilomètres. Paris-Roubaix, reine des classiques, sera l'objet de toutes les convoitises dimanche, à commencer par Tom Boonen (Omega Pharma) qui court après le record de victoires de Roger de Vlaeminck (4). Grandissime favori, le Belge sera la cible des Pozzato, Ballan, Vansummeren et consort. Frédéric Guesdon, 40 ans, termine lui à Roubaix sa belle carrière professionnelle.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Météo clémente
Les coureurs de Paris-Roubaix devraient profiter dimanche d'un temps nuageux et frais, accompagné d'un vent faible, avec quelques légères rafales de 20 à 30 km/h d'ouest, a indiqué vendredi un prévisionniste de Météo France. Le ciel devrait "nuageux à très nuageux" sur l'ensemble du parcours avec "très peu de risques" de pluie. Le vent devrait être faible, de secteur ouest - sud-ouest, en moyenne de 5 km/h, avec des rafales sur la fin du parcours de 20 à 30 km/h maximum. En matinée, les températures devraient être fraîches, "de l'ordre de 3 degrés", et devraient culminer à 12 degrés pour accompagner vers l'arrivée les concurrents de la "reine des classiques".

Tom Boonen l'a bien cherché. Le voilà avec une pancarte en quatre par trois sur le dos. Un gros pavé de plus sous ses roues. Invaincu sur les Flandriennes (GP E3, Gand-Velwegem et Tour des Flandres), le Belge s'est réenchanté cette saison dans un habit de lumière et un costume de favori. Mais pour conquérir Roubaix, ça ne suffit pas. Chaque deuxième dimanche d'avril, les pavés du Nord n'ont d'yeux que pour les laborieux, les durs au mal, les costauds. Au départ de Compiègne, il n'y en a que pour les spécialistes, ceux qui veulent en découdre pour aborder en bonne position le premier secteur de Troisvilles (Km 97,5), sortir sans encombre de la trouée d'Arenberg (Km 172), accélérer après six heures de course vers le carrefour de l'Arbre (à 17 kilomètres de l'arrivée) et battre le pavé une dernière fois avant l'entrée triomphale dans le Vélodrome roubaisien. Triple vainqueur (2005, 2008 et 2009), "Tommeke" connaît la chanson, cette douce musique qui n'adoucit pas les pavés mais qui impose l'humilité.

Pozzato et Ballan en rêvent

Cancellara a beau s'être cassé la clavicule dimanche dernier à 60 km de l'arrivée du "Ronde", Boonen ne connaît que trop bien l'histoire de cette course. Personne n'est à l'abri d'une chute, d'une casse, d'un ennui quelconque. Pour contrôler ces paramètres, il roulera devant avec ses deux "chiens" de garde d'Omega Pharma Niki Terpstra et Sylvain Chavanel. Et quand l'occasion se présentera, la puissance dont il dispose fera le reste. Face à un Boonen en état de grâce, les outsiders ont déjà à moitié déposé les armes. Pour mieux le surprendre comme le surprenant Johan Vansummeren (Garmin), vainqueur solitaire et inattendu en 2011. Flecha (Sky) et Hushovd (BMC) seront sur les rangs mais s'il fallait miser une petite pièce, les Italiens des Flandres Filippo Pozzato (Farnese) et Alessandro Ballan (BMC), 2e et 3e dimanche dernier, ont des arguments à faire valoir. Chavanel en mission pour Boonen, le clan français aura-t-il un successeur à Frédéric Guesdon ? Ce dernier aura la larme à l'œil à l'arrivée. A 40 ans, il tire sa révérence dans sa course, celle qui lui a sourit en 1997 et qu'il courra une 17e fois dimanche en compagnie de Georges Hincapie, lui aussi vétéran au grand coeur. Les classiques au cœur, à Steve Chainel (FDJ-Bigmat), Matthieu Ladagnous (FDJ-Bigmat) et Tony Gallopin (Radioshack) de prendre la relève.

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