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L'Enfer du Nord n'attend plus qu'eux

Le départ du 114e Paris-Roubaix sera donné dimanche à Compiègne, vers 10h30 (sur France 3, France 2, Francetvsport et ses applications). La classique, surnommée « l’Enfer du Nord », promet cette année un savoureux spectacle. Entre Cancellara et Sagan qui peuvent marquer l’histoire, les Français qui vont tenter de tirer leur épingle du jeu et une météo qui s’annonce pluvieuse, tous les éléments sont réunis pour que ce dimanche soit digne de la légende de cette classique qui est considérée comme la plus dure de l’année.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

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Paris-Roubaix n’a jamais été une course comme les autres. Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme « l’Enfer du Nord ». Crainte, haïe par certains coureurs qui refusent de prendre le départ de cette classique. Au final, aimée dès qu’on enfourche le vélo sur ces pavés centenaires, même si cela engendre plusieurs heures de souffrance. Paris-Roubaix, c’est peut-être Théo de Rooij, ancien coureur professionnel dans les années 80, qui en parle le mieux. "C’est de la saloperie cette course, tu travailles comme un animal, ton cuissard est trempé, tu roules dans cette boue qui te recouvre, tu chutes, tu glisses… C’est de la merde". Voilà ce qu’il a répondu à un journaliste de CBS, John Tesh, à l’arrivée sur le vélodrome en 1985. Mais à la question "Tu y reviendras ?", De Rooij n’a pas hésité une seule seconde : "Bien sûr, c’est la plus belle course du monde".

Vers un duel Cancellara - Sagan ?​

Ce dimanche, 200 coureurs prendront le départ de ce qui est considérée comme la classique la plus dure de l’année. En partant de Compiègne, ce sont sept heures de galère qui attendent le peloton. Tous ne prétendent pas à arriver les premiers sur le vélodrome. La plupart savent qu’ils ne verront jamais leur nom inscrit dans le palmarès. Mais le fait d’atteindre la trouée d’Arenberg, le Carrefour de l’Arbre, puis le vélodrome de Roubaix constituent de petites victoires en soi.

Dimanche dernier, le Tour des Flandres a délivré un spectacle digne de sa légende, avec un savoureux duel Sagan – Cancellara, qui a finalement tourné à l’avantage du fantasque champion du monde. Sur les pavés de Roubaix, ce sont bien sûr vers ces deux hommes que la plupart des objectifs seront tournés. D’un côté il y a Sagan, qui pourrait rentrer dans l’histoire en devant, après Boonen (2012) et Van Looy (1962) à réaliser le triplé Gand-Wevelgem – Tour des Flandres – Paris-Roubaix. De l’autre, on retrouve Cancellara, bien décidé à remporter un quatrième Enfer du Nord avant de définitivement tirer sa révérence.

Video : Peter Sagan, coureur hors norme 

VIDEO. Peter Sagan, coureur hors norme


D’autres coureurs seront bien entendus à surveiller ce dimanche, à commencer par Tom Boonen, le Belge déjà quadruple vainqueur de la classique française. L’ancien champion du monde sera à la tête d’une équipe Etixx Quick Step en panne de résultats dans sa campagne flandrienne. Terpstra, vainqueur en 2014, et Stybar peuvent également jouer leur carte. Vanmarcke (Lotto-Jumbo), Benoot (Lotto-Soudal) et Van Baarle (Cannondale) seront à suivre de très près. Tout comme Taylor Phinney : le coureur américain de la BMC, grièvement blessé l’an passé, est de retour au plus haut-niveau. Double vainqueur de la course chez les espoirs, il fait partie des hommes à guetter aux avant-postes. A l’appel, il manque le vainqueur sortant, John Degenkolb (Giant-Alpecin). Le sprinteur allemand, renversé par une voiture avec cinq de ses coéquipiers en janvier dernier, avait été sérieusement touché et vient tout juste de reprendre l’entraînement.

Sénéchal en tête de file

Chez les Français, le forfait d’Arnaud Démare complique forcément la donne. Le coursier de la FDJ paraissait le mieux armé pour jouer les premiers rôles dans une classique qu’il affectionne, mais sa chute sur le Ronde dimanche dernier ne lui a laissé aucun espoir de pouvoir prendre le départ. Les espoirs reposent désormais sur Florian Sénéchal, meilleur Français l’an passé. Le jeune coureur de 22 ans a déjà connu la victoire dans l’Enfer du Nord, dans les catégories juniors. Turgot (AG2R La Mondiale), 2e de Paris-Roubaix en 2012, Chavanel (Direct Energie) et d’autres peuvent tenter de tirer leur épingle du jeu.

A l’image de Johan Van Summeren, vainqueur inattendu en 2011, la classique française peut réserver quelques surprises et permettre à certains de connaître un véritable jour de grâce. Et ce, après avoir connu l’enfer, l’Enfer du Nord.

Vidéo:  Dernières sorties médiatiques avant la course

VIDEO. Sagan-Cancellara, grands favoris de Paris-Roubaix

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