L'ex-médecin de l'équipe BigMat mis en examen
Le médecin est soupçonné d'avoir fourni de l'EPO à des coureurs de l'équipe d'Aubervilliers dont il a été le médecin de 2007 à 2010. Il aurait reconnu les faits "a minima", selon le parquet, après avoir nié dans un premier temps et parlé de "complot". Il fait l'objet de six chefs d'inculpation concernant la détention, l'acquisition , l'offre ou la cession, l'aide et l'incitation "par personne ayant autorité" à l'usage de "substances ou procédés interdits" ainsi que d'"exercice illégal de la pharmacie". Il est également soupçonné d'avoir usé de son autorité de médecin pour inciter des coureurs de l'équipe à se doper.
Pendant ses deux jours de garde à vue, cet ancien médecin généraliste de Créteil a contesté ces accusations. Il a reconnu s'être procuré de l'EPO, mais dans le seul but de soigner une maladie grave, admettant simplement en avoir fourni ponctuellement à un coureur amateur. Selon des sources proches de l'enquête, des ordonnances suspectes saisies à son domicile et des témoignages à charge renforcent toutefois les charges retenues contre lui.
Des coureurs mis en cause, pas l'équipe
Trois autres personnes, des coureurs, "sont également visés dans le réquisitoire pour une mise en examen ultérieure", a-t-on précisé à Reuters. Pour l'heure, l'équipe BigMat-Auber "n'est pas du tout mise en cause mais le juge doit encore poursuivre ses investigations". Stéphane Javalet, manager de la formation cycliste, n'était pas disponible pour commenter l'information en fin d'après-midi mais avait la veille rappelé dans un communiqué que cette enquête ne "concernait ni les coureurs, ni l'équipe cycliste", ce qui n'est désormais plus vrai concernant les coureurs. "Stéphane Javalet souhaite que l'enquête aboutisse rapidement", disait alors le communiqué.L'équipe BigMat, qui évolue en 3e division dans le circuit international, a régulièrement participé au Tour de France entre 1996 et 2001.
L'enquête est menée conjointement par les policiers de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne et les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la Santé publique (Oclaesp), en charge notamment des enquêtes sur les cas de dopage sur le Tour de France depuis 2007.
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