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L'UCI dévoile mercredi son arsenal contre la fraude technologique

L'Union cycliste internationale (UCI) dévoile mercredi son arsenal de lutte contre la fraude technologique. Même s'il n'existe que deux cas avérés de présence de moteurs dans des vélos en compétition, la suspicion reste suffisamment forte pour que l'UCI mette encore plus l'accent sur le dossier. Elle a d'ailleurs créé, après l'arrivée à sa présidence du Français David Lappartient en septembre dernier, une Commission matériel et lutte contre la fraude technologique, dirigée par l'ancien coureur Jean-Christophe Péraud, ingénieur en Génie énergétique.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Elu en septembre dernier à la tête du cyclisme mondial pour succéder à l'Anglais Brian Cookson, le Breton David Lappartient espérait présenter son plan d'action "en janvier, juste avant le début de saison". Il le fait mercredi à Genève, avec un léger retard, mais le dossier reste bien prioritaire. Car même s'il n'existe que deux cas avérés de présence de moteurs dans des vélos en compétition, la suspicion reste suffisamment forte pour que l'UCI mette encore plus l'accent sur le dossier.

Avant Lappartient, il existait au sein de l'UCI une commission "Matériel". Et c'est "effectivement depuis son arrivée que l'intitulé de la commission s'est élargi pour devenir 'Commission matériel et lutte contre la fraude technologique', afin de matérialiser le fait que la problématique est hautement importante pour la présidence actuelle", explique-t-on à l'UCI. C'est l'ancien cycliste professionnel Jean-Christophe Péraud, 2e du Tour de France 2014 et ingénieur en Génie énergétique, qui a été recruté en novembre dernier pour diriger cette commission. "Jean-Christophe Péraud rencontre tous les acteurs de ce dossier", expliquait récemment à l'AFP M. Lappartient. 

Pour détecter d'éventuelles tricheries technologiques, "nous utiliserons bien sûr les rayons X, les caméras thermiques, les démontages des vélos mais il y a aussi d'autres technologies qui peuvent être utilisées", ajoutait M. Lappartient. "On a aussi un travail à faire avec le monde de la recherche pour pouvoir, sur des images de télévision, analyser des puissances immédiates et déceler des choses qui pourraient être anormales", expliquait encore le président de l'UCI.

Aide du CEA

Ainsi l'UCI s'est-elle rapprochée du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), dont le directeur général adjoint Gabriele Fioni sera présent mercredi lors de la conférence de presse de l'UCI. "Nous annoncerons mercredi le plan d'action pour 2018 et les recherches que l'on fait pour développer une méthode de détection complète et infaillible pour le futur. Et c'est dans le cadre de ces recherches que l'on va travailler avec le CEA", ajoute l'UCI.

Egalement convié mercredi, l'Américain Bob Stapleton, ancien patron de l'équipe Columbia (ex-T-Mobile), membre du Comité exécutif de l'UCI et président de la Commission matériel et lutte contre la fraude technologique. Un premier cas prouvé d'un vélo aidé par un moteur dissimulé, en janvier 2016 aux Mondiaux de cyclo-cross, avait valu à la Belge Femke Van den Driessche une suspension de six ans par l'UCI.

En France, le premier cas avéré d'une telle fraude technologique a été détecté lors d'une course amateur, en octobre dernier en Dordogne. Le coureur, âgé de 43 ans, visiblement de longue date dans le viseur du correspondant régional de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), s'était vu contrôlé par les arbitres de cette course de catégorie modeste mais néanmoins homologuée par la FFC.

Par ailleurs, le parquet national financier (PNF) français a lancé des investigations sur des soupçons d'escroquerie et de corruption dans le cyclisme professionnel, notamment au moyen de moteurs dissimulés dans les vélos, information révélée en décembre par le Canard Enchaîné et confirmée en janvier par Le Monde.
 

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