La cinquième étape du Tour : 155 km dans l'enfer du Nord
Le mot qui revient le plus dans la bouche des coureurs quand on évoque cette cinquième étape, c'est le mot "respec t". L'étape de mercredi est la plus redoutée de ce début de Tour de France. Elle va en-effet emmener le peloton sur neuf secteurs pavés (15,4 km au total) habituellement empruntés par les coureurs du Paris-Roubaix. Neuf secteurs sur lesquels le Tour peut se perdre à défaut de se gagner.
Et depuis plusieurs jours, les grandes manœuvres font rage au sein du peloton. Car sur ces routes étroites, dangereuses, ou le risque de crevaison le dispute au danger de la chute, les voitures d'assistance seront en file indienne. Il vaut donc mieux être devant pour aider au plus vite le coureur. Et l'ordre des voitures est déterminé par la place au classement général.
Philippe Mauduit, le directeur sportif de l'équipe d'Alberto Contador l'explique : "On essaie de minimiser les risques. On voit bien que tout le monde essaye de placer un coureur. On sait qu'au delà de la huitième voiture ça va être compliqué.. ." Et pour minimiser ces risques, et permettre de venir rapidement en aide à ceux qui sont en difficultés, les équipes vont placer des renforts avec du matériel dans des secteurs pavés.
La hantise de la chute
Armindo Fonseca, le coureur de l'équipe française Bretagne-Séché la jouera prudent sur ces secteurs : "Ça va frotter énormément et tous les leaders vont vouloir être placés, comme ceux qui veulent gagner l'étape. Même si on prend une cassure, ce ne sera pas grave mais il ne faudra pas tomber. "
Tomber, la hantise donc de tout le peloton. Fränk Schleck avait dû abandonner lors du Tour 2010 après être tombé sur ces pavés. Cette fois-ci, le leader de l'équipe Trek veut croire en sa bonne étoile : "Je ne vais pas tomber ! J'ai du respect pour les pavés et je sais que ça va être dangereux. Mais je n'ai pas peur. "
L'étape s'annonce donc "galère " comme le dit Arthur Vichot. D'autant que la pluie est annoncée durant toute l'étape ce qui va compliquer la tache des cyclistes. Et s'il pleut trop, si certains secteurs deviennent impraticables, l'organisateur n'exclue pas d'en supprimer deux ou trois. Une question de sécurité
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