La FFC attend plus d'ASO
"On constate qu'ASO ne paye pas le juste prix" en matière d'assurances, a souligné le président de la FFC en évoquant un ratio sinistre-prime élevé suite à des accidents du type de celui de Paris-Roubaix en 2009 ("ça a coûté 1 million d'euros"), malgré les efforts menés par ASO en matière de sécurité. "Les discussions ont été difficiles pour aboutir finalement à une absence de réponse de la part d'ASO", a relevé David Lappartient, qui n'est pas allé en octobre à la présentation du Tour 2011. "Depuis, mon numéro de téléphone a dû être retrouvé... (...) Ils m'ont appelé en disant qu'ils étaient prêts à étudier (le dossier). Ils ne contestent pas les chiffres", a-t-il ajouté en voulant croire "qu'on arrivera à trouver une solution".
La FFC a multiplié par trois le montant de la prime 2011 demandé au secteur professionnel, pour l'essentiel ASO, qui a d'ailleurs la possibilité de s'assurer séparément. David Lappartient a regretté également la fin du mécénat d'ASO envers le secteur amateur, de l'argent reversé sur le terrain et non pour faire fonctionner la fédération, a-t-il souligné. Cette aide s'élevait à 135.000 euros l'année passée et auparavant à quelque 240.000 euros, hormis la somme exceptionnelle d'un million d'euros versée pour 2008 quand ASO, en conflit avec l'Union cycliste internationale, avait organisé ses courses sous l'égide de la FFC qui dispose, a rappelé son président, "du pouvoir réglementaire". "Leur mission n'est pas de financer le cyclisme amateur mais je trouve logique qu'il ait solidarité", a estimé le président de la FFC qui a chiffré à 300.000 euros le montant d'une aide "acceptable pour nous et raisonnable pour eux".
Invité à expliquer les raisons de ce changement, David Lappartient a répondu: "Avant, le pouvoir était aux sportifs, que ce soit Jean-Marie Leblanc ou Christian Prudhomme, ils avaient ce lien ancré en eux. Aujourd'hui, le groupe est entré dans une logique financière. Le pouvoir est entre les mains des financiers."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.