La Flèche Wallonne à l’heure espagnole
Cinq victoires en dix ans. Depuis 2006, les Espagnols ont remporté cinq fois la Flèche Wallonne. Plus étonnant encore : cela fait quatre éditions successives qu’ils trustent la première marche du podium, avec Joaquim Rodriguez en 2012, Daniel Moreno en 2013, et Alejandro Valverde en 2014 et 2015.
Voir sur Twitter
Le coureur de la Movistar, également vainqueur en 2006, a fait du chemin des Chapelle (le vrai nom du fameux Mur de Huy) son terrain de jeu. Enlever un quatrième succès ce mercredi sur la classique ardennaise lui permettrait de détenir le record de victoire sur l’épreuve.
Il n’était pourtant pas censé être là. Mais sa domination sur le Tour de Castille et Leon (deux victoires d’étape et le classement général) la semaine passée, lui a donné envie de faire un léger détour par Huy avant Liège-Bastogne-Liège, dimanche. "Comblé" par sa victoire en Espagne, Valverde, qui fêtera ses 36 ans lundi, s’attend toutefois à une forte adversité en Belgique : "Dans les Ardennes, le champ des prétendants sera totalement différent", reconnait-il.
Il y côtoiera notamment son compatriote Joaquim Rodriguez (Katusha), lui aussi à l’aise dans la montée finale de l’épreuve (1,3 km de montée à 9,6% avec un passage à 26%). Vainqueur de la classique en 2012, il s’est imposé au sommet du Mur de Huy lors de la troisième étape du dernier Tour de France.
Alaphilippe, retour en flèche
Valverde pourrait être détrôné par son dauphin de l’an passé, le Français Julian Alaphilippe. Le coureur de l’équipe Etixx-Quick Step retrouve la forme à point nommé, après avoir souffert des effets d’une mononucléose pendant plusieurs mois. Huitième de la Flèche Brabançonne, où il a grandement participé à la victoire de son coéquipier Petr Vakoc, sixième de l’Amstel Gold Race dimanche, Julian Alaphilippe s’est rassuré sur son état de santé. "Je suis content de pouvoir jouer de nouveau la gagne dans une course aussi difficile", s’est réjoui le Montluçonnais au terme de l’Amstel.
Le Français devra confirmer les espoirs placés en lui l’an passé, lorsqu’il avait terminé deuxième de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège. Des épreuves où sa formation est devenue l’équipe à battre : outre Alaphilippe, Petr Vakoc et Dan Martin seront de sérieux candidats à l’exploit en haut du Mur de Huy.
Henao, la maturité
D’autres tenteront de mettre fin au règne espagnol, comme Sergio Henao (Sky), deuxième de l’épreuve en 2013. A 28 ans, le coureur atteint sa maturité, comme en atteste sa récente deuxième place au Tour du Pays Basque. S’il venait à s’imposer au sommet du Mur de Huy, il serait le premier Colombien à inscrire son nom au palmarès de la classique.
Ce terrible Mur, que le peloton empruntera trois fois, Alexis Vuillermoz (Ag2r-La Mondiale) ne le verra pas. Il a dû renoncer à prendre le départ de la classique ardennaise, après sa chute lors de l’Amstel. "Je ne suis pas en capacité de remonter sur un vélo", a-t-il déploré, lui qui avait fait de la Flèche Wallonne un des plus gros objectifs de sa saison.
Avant les hommes, c'est le peloton féminin qui s’élancera, à 11h20. L’an passé, la Néerlandaise Anna Van Der Breggen (Rabobank-Liv Women) s’était imposée. Sa coéquipière, la Française Pauline Ferrand-Prévot, victorieuse en 2014, sera aussi du voyage, tout comme Marianne Vos. Vos, déjà détentrice du record de victoire sur l'épreuve (2007, 2008, 2009, 2010 et 2013), tentera de décrocher un sixième succès.
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.