La première semaine du Tour en 7 faits marquants
Un départ corse tambour battant
Pour son premier passage sur l’Île de Beauté, la Grande Boucle a fait fort. Du bus coincé sous le portique d’arrivée lors de la première étape aux innombrables chutes sur les routes sinueuses du tracé, on retiendra d’abord l’indéniable réussite de cette incursion inédite en Corse. Dans des décors somptueux, le peloton du Tour a découvert cette terre qui lui a offert, sans doute, l’un des plus beaux écrins qu’il ait jamais connu. « C’est une autre image de la Corse que nous avons pu donner de l’île », se félicitait le maire de Calvi, qui espère « que nous n’attendrons pas 100 ans pour accueillir de nouveau le Tour de France ». Nous aussi.
La belle aventure d’Orica-GreenEDGE
Raillée lors de l’étape inaugurale pour le désormais célèbre « incident du bus », la jeune formation australienne n’a plus fait rire personne lors du contre-la-montre par équipes le long de la Promenade des Anglais, à Nice. Nouvelle détentrice du record de vitesse de l’exercice (57,8 km/h en moyenne), l’équipe remportait l’étape devant les ogres d’Omega Pharma-Quick Step et de Sky, et offrait par la même occasion le maillot jaune à Simon Gerrans, vainqueur de la 3e étape à Calvi. Deux jours plus tard, c’est son coéquipier Darryl Impey qui lui succédait, devenant le premier Africain de l’histoire du Tour de France à dominer le classement général.
L’abandon de Nacer Bouhanni
Préféré à Arnaud Démare par l’équipe FDJ.fr, le jeune Nacer Bouhanni (22 ans), n’ira malheureusement pas au bout de son premier Tour. Le champion de France 2012 a enchaîné les mésaventures (chutes, problèmes gastriques) et les journées galères, jusqu’à la sixième étape. Privé d’énergie, lâché à la moindre accélération du peloton, incapable de reprendre le train en marche, Bouhanni a logiquement stoppé son calvaire entre Aix-en-Provence et Montpellier. Nul doute qu’il reviendra l’an prochain, plus solide encore, et -espérons-le- un peu moins malchanceux…
Le coup de massue de Chris Froome
La première étape de montagne est généralement l’occasion pour les favoris de se juger face à leurs concurrents, de suivre leur roue et de ne pas prendre trop de risque. La 100e édition du Tour a dérogé à la règle. Dans les pentes d’Ax-3-Domaines, le britannique Chris Froome a en effet décidé de marquer les esprits en lâchant, l’un après l’autre, tous les cadors du peloton, avant de poser un démarrage canon qui l'a hissé vers une victoire d’étape et -déjà- le maillot jaune. A l’issue de la 8e étape, les Sky plaçaient ainsi leur leader et son meilleur soutien aux deux premières places du général, tout en reléguant les autres favoris à plusieurs longueurs. Un coup de maître.
Pierre Rolland aime les pois
En attaquant dès la troisième étape pour défendre son maillot de meilleur grimpeur, le leader de l’équipe Europcar annonçait la couleur du Tour 2013 : il sera blanc, avec des pois rouges. Et la démonstration de Chris Froome lors de la 8e étape semblant avoir (quasiment) enterré pour de bon ses espoirs au général, Rolland pouvait plus sereinement se consacrer à son second objectif. Très en vue lors du second épisode pyrénéen, dimanche, le tricolore engrangeait les points au classement des grimpeurs avant d'être distancé sur la fin d'étape. En confortant sa tunique, mais en perdant du temps au général, Pierre Rolland a-t-il rempli sa nouvelle mission sur la Grande Boucle ? Sans doute. Dommage ? Oui, comme pour Thibaut Pinot, qui ne jouera pas le podium tant espéré.
La défaillance des Sky
Époustouflants la veille, les Sky ont craqué dimanche. Tous, sauf un. Le plus important. Chris Froome, qui a conservé son maillot jaune avec une sérénité déconcertante -les quatre offensives de Quintana ont été domptées par le britannique qui n’a même pas fait l’effort de se lever de sa selle- a en effet vu tous ses équipiers s’effondrer. Le premier d’entre eux, Richie Porte, est arrivé 60e à 18 minutes du vainqueur Dan Martin! Jusqu’alors 2e au général, l’Australien largué dès les premières ascensions de la neuvième étape perdait tout espoir de bien figurer à l’arrivée sur les Champs-Élysées. Tout comme Peter Kennaugh et Geraint Thomas (+23 minutes), ou Edvald Boasson Hagen, David Lopez Garcia et Kanstantin Siutsou (+27 minutes).
Les belles performances d’AG2R-La Mondiale
Première formation française au classement par équipes (4e), AG2R-La Mondiale a bien débuté son Tour 2013. Bien qu’elle n’ait encore remporté aucune étape, le fait est que les deux seuls tricolores membres du Top 20 après neuf étapes (Jean-Christophe Péraud et de Romain Bardet) portent les couleurs du groupe de Vincent Lavenu. A 3’29 « seulement » de Froome, Péraud peut même avoir un joli coup à jouer pour la suite de la course. « On a une belle équipe et je suis vraiment fier d’eux », réagissait le manager à l’issue des deux étapes de montagne ce week-end. D’autant qu’après Pierre Rolland (26e) et Sylvain Chavanel (28e), c’est un troisième coureur AG2R, John Gadret (30e), qui devance un certain Richie Porte…
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