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Ladagnous "écœuré"

Matthieu Ladagnous s’est une nouvelle fois battu pour aller chercher une victoire lors de cette cinquième étape du Tour de France, mais sa motivation n’a pas été suffisante pour venir à bout de ce peloton décidé à en découdre dans un sprint massif. Le coureur de la Française des Jeux a toutefois reçu le prix de la combativité, un mince lot de consolation compte tenu des efforts qu’il a fournis.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Matthieu Ladagnous (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Peu après l’arrivée, Ladagnous est resté de longues minutes sur son vélo à pester contre cette malchance. Tous ses coéquipiers arrivés peu après ont compris que le Palois avait tout donné, et lui ont donné chacun leur tour une petite tape dans le dos, en signe de soutien. Une fois qu’il a repris un peu son souffle, il a bien voulu répondre aux questions de Francetvsport. « J’ai les boules de me faire rattraper si près de la ligne », a déclaré le coureur de 27 ans. Et ce sont presque mot pour mot les propos qu’il avait tenus au mois d’avril dernier à l’arrivée du Paris-Roubaix. Il avait en effet fini 12e après une crevaison, alors qu’il pouvait disputer le podium. Cette fois, il n’était pas question de podium, mais bien de victoire. Pistard à ses débuts, Ladagnous avait bien l’intention de mettre à profit sa pointe de vitesse dans la dernière ligne droite.

"Il a manqué cinq secondes"

« Si le paquet n’était pas revenu, je le mangeais l’Euskatel (Pablo Urtasun) », a estimé le protégé de Marc Madiot. « P… j’ai vraiment les boules. Cela fait deux fois sur le Tour. Me faire rattraper à 50 mètres deux fois, je suis écœuré », a-t-il lâché en baissant la tête sur son vélo. « Il a manqué cinq secondes ! », a lancé le Béarnais esquissant tout de même un sourire. « J’y croyais moi, je m’étais concentré sur l’échappée, et je pensais que l’on allait au bout, que j’allais gagner… Et c’est raté », a-t-il lâché dépité.

« C’était lui le moins rapide au sprint, donc il a attaqué, après je savais que j’étais l’un des deux plus rapides, et j’ai tout fait pour aller le chercher. Je ne les ais pas mis dans ma roue, à part l’Euskatel, je l’ai laissé faire, j’ai attendu, je suis revenu sur lui, et on s’est fait reprendre », a conclu le coureur avant de se faire appeler pour recevoir le prix de la Combativité.

"Si je ne m'étais pas fait mal, je m'en voudrais !"

Un peu plus tard, Ladagnous venait de réaliser qu’il avait tout de même réalisé une belle performance. « Il fallait jouer au chat et à la souris avec le paquet, on a joué comme ça une bonne partie de la journée », a-t-il déclaré au micro de France Télévisions. « On a mis tout ce que l’on avait. Si je ne m’étais pas fait mal, je m’en voudrai ! », a-t-il ajouté tout en affirmant qu’il allait retenter sa chance.

La réaction de Ladagnous

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