Indemnisation versée par Lance Armstrong pour dopage : "C'est facile : on fait un chèque, on s'en sort bien"
Le consultant cyclisme de franceinfo, Jean-François Bernard a estimé vendredi que "ça peut être une incitation" au dopage.
L'ancien coureur professionnel Jean-François Bernard a exprimé vendredi 20 avril sur franceinfo son "regret" après que Lance Armstrong a annoncé payer cinq millions de dollars à l'un de ses anciens sponsors en dédommagement de l'affaire de dopage qui a terni son image. La star déchue a trouvé un accord avec la justice pour échapper au procès et à la ruine. Le sponsor de son équipe, la Poste américaine, lui réclamait 100 millions de dollars. "C'est facile : on fait un chèque, on s'en sort bien", a ajouté Jean-François Bernard, qui est le consultant cyclisme de franceinfo. "Quelque part, il n'y a pas de sanction. (...) Ça peut être une incitation" au dopage, a-t-il estimé.
franceinfo : Regrettez-vous cet accord ?
Jean-François Bernard : C'est un regret. C'est facile : on fait un chèque, on s'en sort bien. Beaucoup de gens sont floués : ses équipiers, le monde du cyclisme en général, les gens qui ont investi sur lui pendant des années. C'est la porte ouverte pour beaucoup d'autres choses. Pas de procès, on en parlera plus.
Est-ce une incitation au dopage ?
Quelque part il n'y a pas de sanction. Il est déchu de tous ses titres mais à côté de ça, oui, cela peut être une incitation. Je crois qu'après on peut se dire qu'on peut jouer et que si ça se passe mal on paye... Mais cela reste les États-Unis.
Craignez-vous que Lance Armstrong profite de cet accord pour "planer" toujours sur le monde du cyclisme ?
Je ne me fais aucun souci pour Lance Armstrong. Aussi bien pour sa fortune personnelle que pour la suite de sa vie en général. Il le dit lui-même : il veut s'occuper de sa famille, de sa femme, de ses enfants, avancer encore dans la lutte contre le cancer. Armstrong sera certainement de toute façon présent quelque part dans le cyclisme.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.