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Laporte, seul rescapé d'un sprint français dépeuplé

En l'absence d'Arnaud Démare, Nacer Bouhanni et Bryan Coquard, Christophe Laporte sera la meilleure chance française lors des emballages massifs sur le Tour de France, à partir de samedi. Un plateau de sprinteurs dégarni qui tranche avec celui, très fourni, des grimpeurs tricolores.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Choix d'équipe, manque de résultats, équipe pas invitée. Démare, Bouhanni, Coquard : aucune des trois têtes d'affiche du sprint français ne s'élancera de Bruxelles samedi, et chacun a ses raisons.

Arnaud Démare fait les frais de la stratégie de Groupama-FDJ autour de Thibaut Pinot, mais le Beauvaisien su saisir sa chance sur le Giro avec une victoire. Nacer Bouhanni paie son manque de résultats récurent avec Cofidis et sa relation compliquée avec son manager Cédric Vasseur. Bryan Coquard est lui tout simplement privé de Tour avec Vital-Concept, non retenu. Ne reste donc que Christophe Laporte, qui disputera son cinquième Tour de France de suite, pour porter haut les couleurs du sprint français sur la 106e Grande Boucle.

Forcément, à côté de la profusion de grimpeurs tricolores (Bardet, Pinot, Barguil voire Alaphilippe), le plateau des bolides parait bien maigre, d'autant que Clément Venturini, intéressant sur Tirreno-Adriatico et le Dauphiné, n'a plus non plus été retenu avec AG2R La Mondiale, qui mise sur Romain Bardet.

Vasseur confirme Laporte plutôt que Bouhanni

"Nous avons voulu aligner l'équipe qui était selon nous la plus solidaire possible", a justifié Cédric Vasseur pour avoir retenu Laporte et non Nacer Bouhanni, un temps pressenti. "Par ailleurs, nous tenions à avoir des coureurs familiers avec les automatismes de la victoire". Une critique à peine voilée envers le manque de résultats du Vosgien, dont la dernière victoire remonte au 30 août 2018, sur la 6e étape de la Vuelta, alors qu'il avait déjà été privé de Tour quelques semaines plus tôt.

Le manager de Cofidis a même précisément ciblé son sprinteur sur RMC. "Nacer n’a jamais remporté une étape au sprint sur le Tour de France. On a décidé de miser sur Christophe Laporte et Jesus Herrada, qui ont porté haut les couleurs de l’équipe cette année. Il faut faire des choix stratégiques." 

Écarté de la stratégie future de l'équipe nordiste, Bouhanni va donc rater son troisième Tour de France en quatre ans. Et laisse une nouvelle fois sa place à son concurrent direct, alors qu'un départ parait de plus en plus inévitable.

Laporte avait plutôt convaincu en 2018 avec quatre Top 5 dont une deuxième place lors de la 18e étape à Pau derrière... Arnaud Démare. Avec le seul Julien Simon pour le lancer, pourra-t-il concurrencer les trains d'Elia Viviani, Caleb Ewan et Dylan Groenewegen ?

En 2018, le Varois avait abordé la Grande Boucle en confiance avec 6 victoires au compteur. Il avait surtout tenu tête aux meilleurs sur Milan-San Remo (13e) ou Gent-Wevelgem (4e), des longues classiques aussi exigeantes que les sprints nerveux du Tour de France.

Une année 2019 plus compliquée

En 2019, l'histoire est tout autre : 5 victoires, mais seulement deux en ligne, sur l'Etoile de Bessèges et le Tour du Luxembourg, face à une adversité plus relative. Sur les épreuves World Tour, Laporte a été en retrait : pas un seul Top 10 sur Paris-Nice en mars, 61e de Milan-San Remo, et 30e lors des championnats de France dimanche.

Inquiétant ? Pas tant que ça. Le sprinteur de Cofidis, pas le plus rapide dans les sprints massifs, devra de toute façon saisir les opportunités sur les arrivées pour costauds pour espérer un bouquet. Et réussir là où Bryan Coquard, deuxième d'un boyau face à Marcel Kittel, avait échoué en 2016.

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