Lappartient: "Rolland et Pinot peuvent jouer un podium à l'avenir"
Q: Quel est le niveau réel du cyclisme français sur route ?
R: "Je suis un président comblé par les derniers résultats. Ce qui me réjouit, c'est que les coureurs français sont à l'attaque et compétitifs. Il y a longtemps que l'on n'avait pas eu un "doublé" dans l'étape majeure des Alpes (Rolland, Pinot), et avec des jeunes de surcroît. Mais notre classement mondial n'est pas très bon et crée un vrai handicap. J'espère que l'on va récupérer une place plus conforme à notre niveau réel."
Q: Faut-il juger d'après l'ensemble de la saison ?
R: "Oui. En France, nous avons une culture un peu déformée en regardant presque exclusivement le Tour de France. Mais, c'est aussi le championnat du monde, les cinq classiques majeures, le Giro, la Vuelta... C'est sur l'ensemble qu'on doit être très bon. Il faut qu'on retrouve une vraie culture des classiques. Chavanel l'a mais il faut qu'elle soit un peu plus partagée. Nous avons des jeunes qui vont bien. Le podium du dernier championnat de France est le plus jeune de l'après-guerre. Ca veut dire que la relève est là, que l'avenir est rose. Il n'y a pas de raison qu'ils ne confirment pas à l'avenir. Dans quelques années, un Thibaut Pinot, s'il fait des progrès, ou même un Pierre Rolland peuvent jouer un podium du Tour de France, j'espère pourquoi pas une victoire."
Q: L'affaire Di Grégorio concerne un coureur français. Quel est l'état sanitaire du peloton français ?
R: "Sur 180 coureurs professionnels français on ne peut pas empêcher quelques comportements individuels qui peuvent être éventuellement déviants. J'attends de savoir ce qu'il y a dans le dossier. Mais, quel que soit le contenu des produits, le geste n'est pas bon de toute manière. J'y vois un comportement individuel, sans doute d'un coureur qui se cherchait. La santé du peloton français (professionnel) est bonne. Il faut continuer nos efforts de surveillance, nous ne sommes jamais à l'abri de quelques déviances. C'est aussi notre rôle de mettre en place notre suivi médical réglementaire, de continuer à suivre nos athlètes pour que justement on ne retourne pas dans les travers qu'on a su gommer depuis 1998 (l'affaire Festina)."
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