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Lavenu: "Gadret doit se faire violence"

Le grimpeur des AG2R, John Gadret, 13e du dernier Giro, est attendu sur ce Tour de France. Après que le Tour soit passé dans son fief d’Epernay en début de Grande Boucle, ce spécialiste du cyclo-cross n’a pas réalisé un grand passage des Alpes. Vincent Lavenu, son directeur sportif, croit beaucoup en lui dans les Pyrénées et espère qu’il en décrochera une. Il faudra en revanche qu’il laisse son côté " timoré" de côté.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
John Gadret

On le sait John Gadret est d’un naturel discret et a besoin en permanence d’être rassuré et de se sentir aimer. Restant sur une performance de premier choix sur le dernier Tour d’Italie, le petit coureur des AG2R veut marquer les esprits sur les routes de France. Cumulant à la fois un rôle de coureur protégé pour une étape ou pour une place au général, il est un coureur précieux pour Nicolas Roche, qui vise les sommets du classement général.

Vincent Lavenu, directeur sportif des AG2R – La Mondiale, parle de son protégé et fait un premier point des performances de son coureur : "John a réalisé un bon début de Tour de France. Il a notamment bien passé les pièges de la Hollande. Il a eu un coup de moins bien au début des Alpes avec notamment des problèmes aux fessiers. Cela va mieux depuis quelques jours".

"On l’a même vu à l’attaque sur l’étape entre Bourg de Péage et Mende. Mais il a attaqué un peu tôt dans la montée Jalabert. Mais je ne lui jette pas la pierre", reprend-t-il. "C’est toujours bon pour le moral. C’est important qu’il prenne des initiatives. Il a beaucoup travaillé pour Nicolas Roche afin que ce dernier se maintienne dans les premières places du classement général. John est toujours quelqu’un qui se bat que ce soit pour lui ou ses équipiers. Il ne baisse jamais les bras", ajoute-t-il.

Si son équipe est en demi-teinte depuis le départ de Rotterdam, il compte bien sur son grimpeur pour enlever une étape tant attendue. "Les cols des Pyrénées lui conviennent mieux que ceux des Alpes. Le schéma idéal pour qu’il remporte une étape serait qu’il s’échappe avec un groupe de 10 à 15 coureurs. Avec une arrivée finale en bosse, ce serait merveilleux pour lui. Mais il faut qu’il se fasse violence pour partir dans un coup", confie-t-il.

Mais l’ancien patron de la formation Casino attend enfin que son poulain se libère et prenne plus d’initiatives lors de la dernière semaine de course. "Il est encore un peu timoré pour partir dans les échappées. Mais s’il attend Contador ou Schleck ce sera compliqué de triompher. Gagner à la pédale c'est difficile, donc il faut envisager une autre solution. Il faut oser. Quelques circonstances se présenteront à lui, il faudra qu'il les saisisse. C'est lui qui détient la vérité", conclut Lavenu.

Espérons que les Pyrénées permettront à Gadret de trouver cette fameuse vérité d’ici l’arrivée à Paris…

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