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Lavenu: "Je compte sur les jeunes"

A l'aube d'une saison 2013 qu'il espère pleine de succès, Vincent Lavenu est revenu sur le bilan de l'année écoulée, à l'occasion de la présentation de son effectif pour l'année à venir à Paris ce lundi. Le manager de la formation AG2R-La Mondiale compte sur ses onze recrues et les jeunes pour obtenir plus de victoires qu'en 2012.
Article rédigé par franceinfo
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Votre leader Nicolas Roche s'en est allé. Qui seront les chefs de file d'AG2R sur les grands Tours cette saison?

Vincent Lavenu : J'aurais bien gardé Nico. Mais financièrement ce n'était pas jouable. Il avait besoin de voir autre chose et de toucher au top mondial. Pozzovivo, son remplaçant, est une valeur sûre en montagne et un redoutable coureur de courses à étapes. Roche était plus complet alors que Pozzovivo est un pur grimpeur. Il sera au Giro, entouré de nombreux jeunes, dont Carlos Betancur. Jean-Christophe Péraud sera lui leader sur le Tour de France, en espérant que de jeunes talents le bouscule ou l'accompagne. C'est un garçon impliqué et sérieux même s'il gagne peu. 2012 a été une année difficile pour lui avec les JO à préparer en parallèle.

En tant qu'équipe française titulaire d'une licence Pro Tour, bien figurer sur le 100e Tour de France doit être l'un de vos objectifs majeurs…

V.L : Tout le monde attend le Tour de France avec impatience. Cette course génère les plus fortes retombées médiatiques. Tout est surdimensionné sur le Tour et en tant qu'équipe française, on se doit de bien y figurer. On jouera le classement avec un ou deux coureurs puis on tentera des coups. Mais on se doit aussi de chasser des points dans les autres épreuves pour rester Pro Tour.

Pozzovivo est le 4e italien de votre effectif. Comment s'explique votre attrait pour les coureurs transalpins?

V.L : La présence de nombreux italiens dans l'équipe s'explique par la proximité géographique qu'a l'équipe avec l'Italie. Nous connaissons beaucoup de coureurs et d'agents là-bas. On a bien travaillé mais il faut valider tout cela par des victoires. 2012 n'est pas notre meilleure saison niveau résultats, même si on a brillé. On s'est donc attaché à recruter des coureurs capables de gagner.

Comme Samuel Dumoulin, de retour au bercail 5 ans après son départ pour Cofidis…

V.L : Samuel Dumoulin est un des coureurs les plus prolixes en termes de victoires. Il a gagné plus de 30 fois dans sa carrière. A l'époque, il avait envie d'aller voir ailleurs, et la relation coureur-beau père que l'on entretenait ne lui convenait plus (Dumoulin est marié avec Magalie Lavenu, fille de Vincent, ndlr). Ce départ lui a permis de prendre beaucoup d'expérience. Il avait besoin de partir. Son recrutement est logique après une dernière saison où l'on a connu peu de succès, d'autant qu'il apporte énormément de cohésion au groupe. Sa vista et sa science de la course vont nous être très utiles. L'an dernier, les coureurs ne savaient pas agir. Là il les replace, les conseille.

Qu'espérez-vous des nombreux jeunes qui composent votre effectif?

V.L : On espère avoir une pépite qui éclate pour valider le travail de fond effectué dans le centre de formation. Cette saison on s'est axé sur la jeunesse car ça bouscule les habitudes. Quelque chose de positif se passe cette année. D'ailleurs, je pense que Romain Bardet est capable de briller au plus haut niveau. Il est dans sa deuxième année et possède le profil pour éclore. Idem pour Betancur. Beaucoup d'équipes le voulaient et il va faire parler de lui.


Quelle est votre réaction suite aux aveux de Lance Armstrong ?

V.L : Je ne sais plus comment nommer toutes les affaires depuis 1998. On a l'impression que le cyclisme c'est le dopage. Nous avons besoin de prouver que les coureurs sont sains en majorité. La réalité doit reprendre le dessus. Ce qui est certain, c'est que pendant une bonne décennie, les coureurs français ont été floués. Le MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible) a apporté un sens nouveau à la lutte antidopage et une certaine prise de conscience de la part des équipes. Les formations Pro Tour adhèrent de plus en plus au mouvement.

Jérôme Carrère

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