Lavenu vise "deux places dans le Top 15"
- Comment abordez-vous les Championnats de France ce dimanche?
Vincent Lavenu : "C’est un moment toujours particulier, important dans la carrière d’un coureur, mais aussi dans la vie d’une équipe. Nous (chez AG2R, ndlr), on l’a eu deux fois seulement en 22 ans, donc on irait bien décrocher la timbale cette fois-ci. Tous les coureurs arrivent là avec la secrète ambition de changer un peu leur vie. On sait que toutes les autres formations sont affûtées avec le Tour France qui arrive. Certaines, comme la FDJ.fr ou Europcar, sont très, très bien armées en termes de quantité de coureurs. Nous, on est pas trop mal…"
- Quelle sera votre stratégie?
"Il faudra être très attentif au début. Les premières attaques vont dicter la suite de la course : au briefing, nous allons donc nous organiser pour être présent dès la première échappée. Après, sur ce circuit qui n’est pas excessivement dur, on sait que tout dépendra d’abord de la stratégie de la FDJ.fr. Ils peuvent bloquer la course, ou la ramener pour ses sprinteurs Démare ou Bouhanni. Quoi qu’il arrive, il faudra être très combatif."
Le Championnat de France, "tellement bizarre"
- A quel coureur d’AG2R le tracé convient-il le mieux?
"Samuel Dumoulin, Christophe Riblon, mais aussi Romain Bardet et Maxime Bouet, qui marchent bien. Après, le championnat de France, c'est tellement bizarre… Il y a trois ans, à Boulogne-sur-Mer sur un circuit très difficile, on avait déterminé quelques coureurs, qui n’étaient pas nos favoris, pour aller dans l’échappée au début. Au final, ce sont eux qui ont réussi la meilleure performance (Julien Bérard et Maxime Bouet, 4e et 5e, ndlr). Les plans qu’on détermine sont souvent très éloignés de la réalité."
- Quelles ambitions avez-vous fixées sur le Tour de France 2014, après une bonne cuvée 2013? (Romain Bardet 15e, Jean-Christophe Péraud 9e avant d’abandonner lors de la 17e étape)
"L’équipe a bien marché depuis le début de la saison, nous voulons surfer sur cette dynamique. On a la quatrième équipe mondiale et on en est très fiers, mais on a conscience que si on rate notre Tour, tout ce qu’on a fait avant sera un peu effacé dans la tête des gens. C’est l’épreuve-phare de la saison et on se doit d’être présents. J’ai confiance. Si on conserve l’état d’esprit actuel, on ne devrait pas être trop mal. Jean-Christophe Péraud et Romain Bardet seront nos têtes de gondoles. En fonction de l’évolution de la course, l’un des deux se détachera sans doute, mais autant avoir deux atouts au départ. On va viser deux places dans le Top 15. Il y aura beaucoup de pièges à éviter avant la montagne. On fera un premier bilan après les pavés en espérant être toujours dans le coup à ce moment-là."
"Betancur sait se mettre la pression tout seul"
- L’absence de Carlos Betancur a-t-elle chamboulé vos plans?
"Cela n’a pas changé notre préparation, mais c’est une pièce-maîtresse de notre formation qui n’est pas là et c’est évidemment dommageable, notamment au niveau du classement par équipes. C’est comme ça. Il avait le potentiel pour être le meilleur jeune, mais on ne lui aurait pas mis de pression car c’était quelque chose de nouveau pour lui. De toute façon, il sait se la mettre tout seul, la pression. On aurait simplement eu trois cartes au lieu de deux. Romain Bardet va un peu prendre son rôle, notamment pour chercher le Maillot blanc. Cela semble accessible, surtout grâce à l’absence de Quintana, qui pour moi est le futur grand du Tour. Romain est motivé, professionnel et appliqué donc s’il n’y a pas de pépin, tout se passera bien."
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