Le scientifique qui a fixé le taux maximal de salbutamol concède avoir fait une "terrible boulette"
L'Agence mondiale anti-dopage (AMA) "a accepté que le salbutamol que vous prenez et son niveau dans l'urine ne correspodent pas forcément. Ils auraient dû l'accepter il y a longtemps", explique Ken Fitch. Ce professeur australien, dont les recherches ont permis d'établir les taux autorisés de salbutamol dans les urines a reconnu dans le Times qu'il s'était complètement trompé.
Il y explique notamment que ses tests ont été pratiqués dans les années 1990 sur des nageurs, c'est-à-dire des sportifs qui effectuent des efforts d'une heure maximum. Difficile donc d'établir un point de repères avec les cyclistes, qui pédalent environ 5 heures par course. Ajoutez à cela, la fixation d'un seuil qui ne prend pas en compte la densité, corrélée à la déshydratation du coureur.
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Les deux coureurs italiens Alessandro Petacchi et Diego Ulissi avaient, comme Chris Froome, été épinglés pour des contrôles anormaux au salbutamol (> 1000 nanogrammes par millilitre), respectivement en 2007 et en 2014, mais avec des taux plus faibles que le Britannique. Petacchi a été suspendu un an, Ulissi neuf mois. Le premier avait un taux de 1352 ng/ml, le deuxième de 1900 ng/ml, quand Froome a atteint 2000 ng/ml. Le professeur Fitch, qui plaide en faveur de Froome, dit avoir supporté Petacchi en 2007. Pour lui, "il était innocent" et appelle l'AMA à changer les règles.
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