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Le scientifique qui a fixé le taux maximal de salbutamol concède avoir fait une "terrible boulette"

Le scientifique qui a déterminé le plafond du taux de salbutamol a concédé qu'il n'était pas valable. Le professeur Ken Fitch admet avoir "commis une terrible boulette". Une information qui tombe en plein milieu de l'ouragan Froome. Le coureur Britannique vient tout juste d'être blanchi par l'Union cycliste internationale (UCI) après son contrôle positif au salbutamol sur la Vuelta 2017. Il avait alors un taux deux fois supérieur à la limite autorisée. Le coureur de la Sky s'était défendu en expliquant qu'on n'avait pas pris en compte sa déshydratation.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
  (JOSE JORDAN / AFP)

L'Agence mondiale anti-dopage (AMA) "a accepté que le salbutamol que vous prenez et son niveau dans l'urine ne correspodent pas forcément. Ils auraient dû l'accepter il y a longtemps", explique Ken Fitch. Ce professeur australien, dont les recherches ont permis d'établir les taux autorisés de salbutamol dans les urines a reconnu dans le Times qu'il s'était complètement trompé.

Il y explique notamment que ses tests ont été pratiqués dans les années 1990 sur des nageurs, c'est-à-dire des sportifs qui effectuent des efforts d'une heure maximum. Difficile donc d'établir un point de repères avec les cyclistes, qui pédalent environ 5 heures par course. Ajoutez à cela, la fixation d'un seuil qui ne prend pas en compte la densité, corrélée à la déshydratation du coureur. 

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Les deux coureurs italiens Alessandro Petacchi et Diego Ulissi avaient, comme Chris Froome, été épinglés pour des contrôles anormaux au salbutamol (> 1000 nanogrammes par millilitre), respectivement en 2007 et en 2014, mais avec des taux plus faibles que le Britannique. Petacchi a été suspendu un an, Ulissi neuf mois. Le premier avait un taux de 1352 ng/ml, le deuxième de 1900 ng/ml, quand Froome a atteint 2000 ng/ml. Le professeur Fitch, qui plaide en faveur de Froome, dit avoir supporté Petacchi en 2007. Pour lui, "il était innocent" et appelle l'AMA à changer les règles.

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