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Le tiercé gagnant ?

Après une semaine d’un calme relatif, les grands favoris pour la victoire finale se sont finalement montrés lors de ce premier rendez-vous en altitude. Cette inédite Planche des Belles Filles a sans doute maqué un peu plus que prévu cette 99e édition, et les organisateurs doivent s’en satisfaire.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Wiggins sur sa lancée

Le maillot jaune est désormais sur les épaules de Bradley Wiggins (troisième du jour), qui a profité de la présence de son coéquipier Christopher Froome -vainqueur du jour- pour venir à bout de ce col classé en catégorie 1. Si l’on pouvait craindre qu’après un début de saison remarquable, les performances du Britannique risquaient de ne pas tenir la distance, il a démontré que ses jambes étaient au rendez-vous lors du premier grand test. Mais rien n’est joué. Si Wiggins a les cartes en main pour devenir le premier Britannique de l’histoire à remporter le Tour de France, il va lui falloir plus que des excellents coéquipiers pour rivaliser avec le tenant du titre.

Moinard : « Cadel s’en sort pas mal »

Cadel Evans ne pointe qu’à dix secondes, et a peut-être même fait plus forte impression en terminant cette étape sans soutien. Amaël Moinard, l’équipier français de l’Australien a estimé que son leader s’en sortait plutôt bien. « Le mieux était qu’il arrive en meilleure position le plus loin possible, et après les équipiers ne servaient plus à grand-chose », a expliqué Moinard. « On a assisté à une grosse explication entre champions. Il s’en sort pas mal, mais l’équipe Sky était très forte. Ils ont joué avec deux coureurs, donc ils ont gagné l’étape, mais Cadel est deuxième. On reste sur de super bases, et pour nous c’est une bonne journée », a commenté le coureur normand.

Nibali à l’affût

A seulement sept secondes du vainqueur de la journée, Vincenzo Nibali a lui aussi prouvé qu’il avait des ressources, et peut-être plus encore. Le Sicilien qui est moins talentueux que ses principaux concurrents dans les contre-la-montres, mais a soutenu la comparaison avec les meilleurs grimpeurs du jour, n’a surtout pas eu l’occasion d’exploiter ses qualités de descendeur… En limitant la casse sur ses points faibles, l’Italien qui ne pointe qu’à 16 secondes de Wiggins au général, s’est peut-être mis en position idéale avant d’aborder les deux dernières semaines.

Taaramae veut sa chance

Des quatre coureurs que l’on présentait comme les grands favoris de cette 99e édition de la Grande Boucle, seul Fränk Schleck ne fait pas partie du peloton de tête. Dans la chute de vendredi, le Luxembourgeois avait perdu de précieuses minutes, et il le paye aujourd’hui. L’aîné des frères Schleck est 26e, à 3’43 de Wiggins, autant dire un gouffre. A sa place, c’est le jeune Estonien Rein Taaramae, leader de la Cofidis, qui fait figure d’épouvantail. Mais aura-t-il la capacité de maintenir ses performances jusqu’aux Champs-Elysées ?

Pas de Français dans le top 10

Si l’on se tient au classement général actuel, la seule fausse note est de ne pas retrouver de Français dans les 10 premiers. Sylvain Chavanel reste le Français le mieux classé, en 14e position, mais a vu ses sept secondes de retard au général atteindre les 2’22. Anthony Gallopin s’est illustré ce samedi et pointe à la 19e place à 3’13, et surtout, Pierre Rolland, a retrouvé le sourire (23e à 3’27 de Wiggins) après sa triste journée d’hier. Mais il reste encore deux semaines, et rien n’est encore joué…
 

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