Le Tour à l'heure du Mondial
La journée va être longue pour les coureurs espagnols et néerlandais engagés sur le Tour de France. Après les cols savoyards qui vont mener de la Station des Rousses à Avoriaz, la soirée va se poursuivre devant la finale de la Coupe du monde de football. Les trois formations espagnoles (Caisse dEpargne, Euskatel, Footon-Servetto) et lunique néerlandaise (Rabobank) ont prévu de la regarder à leur arrivée à lhôtel. Mais du côté de la Rabobank, la rencontre aura une saveur particulière. Dans cette équipe batave, trois Espagnols (Oscar Freire, Juan Manuel Garate et un masseur) tenteront en effet de résister à la "pression oranje". "Je vais suivre le match avec mon équipe mais je ne men fais pas car lEspagne va gagner", confie, avec le sourire, le triple champion du monde Oscar Freire.
"On va effectivement voir la finale tous ensembles, confirme Frans Maassen, directeur sportif de la Rabobank, mais avec les commentaires en néerlandais ! Ca va être un avantage pour nous. Parmi léquipe, il ne devrait toutefois pas y avoir de problèmes car deux des trois Espagnols de la Rabobank sont basques. Ils seront donc peut-être un peu pour les Pays-Bas". Un phénomène que lon retrouve de manière encore plus flagrante du côté dEuskatel-Euskadi, léquipe 100% basque du peloton. "Vous avez vu la couleur de notre formation ?, samuse un membre du staff de léquipe qui arbore des maillots oranges et roule dans un bus de la même couleur. Nous allons regarder le match mais il ny aura personne pour supporter les Espagnols."
A la Caisse dEpargne, la finale entre lEspagne et les Pays-Bas est attendue de pied ferme. Même si, pour certains, lissue de la rencontre est dores et déjà connue. "Paul le poulpe a choisi son vainqueur. LEspagne va gagner, cest sûr !", jubile Imanol Erviti. "Ce soir, cest télé obligatoire dans la salle de restaurant, explique de son côté Yvon Ledanois, directeur sportifs de la Caisse dEpargne. On va regarder le match en dînant et si ça va aux prolongations, on regardera jusquau bout. De toute façon, lundi cest repos donc pas de pression. Et en cas de victoire de lEspagne, on boira un petit coup de patxaran." Avant de nuancer : "Le patxaran, ce sera uniquement pour lencadrement, pas pour les coureurs !" Mais avant de pouvoir fêter la victoire, les coureurs, quils soient espagnols ou néerlandais, doivent rester concentrés sur la course. "On aimerait dabord que Denis Menchov ou Robert Gesink remportent létape du jour, rappelle Frans Maassen. Après, si les Pays-Bas s'imposent face à l'Espagne, ce sera une super journée !" Verdict dans quelques heures.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.