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Le Tour de France féminin en 2022, "un rêve qui devient réalité" pour Juliette Labous

Sacrée championne de France du contre-la-montre la semaine dernière, Juliette Labous s'apprête à prendre le départ ce samedi de la Course by Le Tour (à partir de 11h45 sur France 2). Pour France tv sport, la coureuse de l'équipe Sunweb revient sur ses récentes performances avec ce premier succès national et une belle 6e place sur le chrono des championnats d'Europe. Sans oublier d'évoquer la confirmation du Tour de France féminin en 2022, "un rêve qui devient réalité" pour la Française.
Article rédigé par Clément Mariotti Pons
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
  (DAMIEN MEYER / AFP)

Une semaine après votre titre de championne de France sur le contre-la-montre, comment est-ce que vous vous sentez ? Revêtir ce maillot bleu-blanc-rouge, c'est particulier ?

Juliette Labous : "Oui forcément ! Je suis très contente, ça montre que je suis à un bon niveau et que ma préparation a payé depuis l'hiver dernier. Ça fait vraiment plaisir et puis c'était super de gagner là-bas et de confirmer lundi avec une bonne place aux championnats d'Europe (6e). C'était un bon week-end et un bon début de semaine."

Entre-temps vous avez aussi couru l'épreuve en ligne des championnats de France, avec moins de réussite cette fois...

J.L : "Oui j'étais quand même déçue, on a toujours envie de gagner quand on est présente sur une course comme ça. Mais j'ai eu beaucoup moins de regrets que les années précédentes. Je n'ai pas forcément fait d'erreurs, je pense que j'aurais pu être un peu plus patiente parce que c'est quand j'ai attaqué que ça a contré et que le bon coup est parti pour le final. Donc c'est le seul regret que je peux avoir. J'ai essayé de faire le "jump" quand c'est parti mais je n'ai pas réussi avec la FDJ qui contrôlait."

Vous l'évoquiez aussi juste avant mais votre 6e place du chrono sur les championnats d'Europe, avec les clientes qu'il y avait, ça prouve encore un peu plus votre bon état de forme actuel...

J.L : "Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en termes de niveau, je m'étais dit : " je vais essayer de finir entre la 5e et la 8e place" mais c'était vraiment quelque chose de fictif. J'avais de bonnes jambes, faire 6e je suis vraiment contente, le chrono s'est bien passé. Pourtant je n'avais pas l'impression d'être super mais au niveau des watts je voyais que ça allait quand même. Le sélectionneur de l'équipe de France me disait : "allez ça joue le podium", je trouvais ça bizarre ! (rires) Mais ça me motivait et ça s'est bien passé."

Justement le sélectionneur national chez les femmes, Paul Brousse, disait que votre marge de progression sur le chrono était folle et qu’il fallait compter sur vous…

J.L : "Oui, c'est vrai que depuis que je suis junior j'ai toujours aimé le chrono et j'ai toujours essayé de faire de mon mieux au niveau de la position, de m'entraîner le plus possible sur cet exercice... Maintenant ça fait plaisir que cela paie au fur et à mesure des années."

Un mot sur votre entente avec Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo), que vous avez battue sur le chrono mais qui a remporté la course en ligne. On a l'impression que vous vous stimulez mutuellement, que vous attirez la lumière et emmenez tout le monde dans votre sillage...

J.L : "Il y a une relation vraiment saine entre nous, on se motive chacune à notre tour. Et puis voilà, je n'aime pas quand elle me bat et elle n'aime pas quand je la bats mais ça reste toujours positif. On ne va pas s'en vouloir parce qu'il y en a une qui bat l'autre, on veut faire de notre mieux et je pense que ça nous pousse vers le haut."

Vous vous apprêtez à prendre le départ ce samedi de la Course by Le Tour (à partir de 11h45 sur France 2). Comment vous vous sentez et quel va être l'objectif ? Ce parcours autour de Nice peut-il vous convenir ?

J.L : "Je me sens plutôt bien, je suis assez en forme même s'il faut que je récupère encore un peu. Jeudi on a fait une belle sortie mais aujourd'hui (vendredi), c'est vraiment récupération. C'était l'une des priorités de cette semaine que je sois en forme ici à Nice surtout pour pouvoir aider Liane (Lippert) qui sera notre leader samedi, parce qu'elle a le maillot de leader du World Tour donc c'est important et elle est en forme. J'aimerais bien aller dans une échappée qui peut aller au bout ou être dans le final et jouer un rôle important. Si j'ai une opportunité et que c'est bien aussi pour l'équipe, il faudra que je la saisisse."

Qu'avez-vous pensé de l'annonce faite ce jeudi par le président de l'UCI David Lappartient concernant le Tour de France féminin en 2022 ? Cela peut être un gros objectif dans deux ans ?

J.L : "C'est un rêve qui devient réalité, c'est sûr. Au début je m'étais dit : "ce sera peut-être l'année prochaine ?" mais il faudra attendre un an de plus. C'est déjà bien de savoir qu'il va vraiment y en avoir un, ça fait vraiment plaisir de voir que ça bouge, de pouvoir enfin dire qu'il y a un Tour de France féminin. C'est top et ce sera vraiment l'un de mes objectifs, oui. Cette année c'est le Giro mais avec l'arrivée d'un Tour de France, j'aimerais viser cela absolument."

Justement, quels seront vos autres gros objectifs en cette fin de saison ?

J.L : "Le Tour d'Italie c'est mon objectif de l'année (elle avait terminé 11e et maillot blanc en 2019, ndlr). Après il y avait les championnats du monde mais pour l'instant on ne sait pas encore s'il va y en avoir ou pas. Et ensuite les Ardennaises avec la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, courses sur lesquelles je nourris de bons espoirs. Paris-Roubaix ce ne sera pas pour moi mais je regarderai à la télé !"

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