Le Tour est-il joué ?
Lelangue : « Le Tour n’est pas joué ! »
« Le Tour n’est pas encore joué, autrement je serais déjà en vacances ! », a lâché John Lelangue,. « C’est clair que la situation n’est pas à notre avantage, poursuit le patron de la BMC et de Cadel Evans. « On va continuer à se battre et on va considérer le Tour comme on l’a fait à présent, jour après jour, étape par étape », a-t-il affirmé. « Il faut être réaliste. On est avec le champion sortant et il mérite d’être défendu jusqu’à la fin », a-t-il conclu.
Pinot : « Si ce n’est pas Wiggins, ce sera Froome »
Jeudi, il y a bien eu une réaction de Cadel Evans dans le col du Glandon, et de Vincenzo Nibali, mais au final, Wiggins a encore creusé l’écart, et son coéquipier Christopher Froome a lui-même donné le sentiment qu’il était imbattable.
« Si ce n’est pas Wiggins, ce sera Froome », assure Thibaut Pinot. « Evans a tenté, c’est bien pour le spectacle, mais il est un cran en-dessous des deux coureurs Sky », a estimé le jeune coureur de la FDJ.
Même son de cloche du côté de Vincent Lavenu. « Hier la Sky a marqué de son empreinte ce Tour, en montrant sa force collective », a résumé le manager d’AG2R-La Mondiale qui a vu notamment un Christopher Froome extraordinaire. « Quand il a mis son coup de gaz, il ne s’est pas rendu compte qu’il faisait mal à tout le monde, il a une force incroyable, d’autant plus qu’il avait déjà roulé avant. C’est lui qui me semble le plus fort », a-t-il déclaré, et d’ajouter « Evans a en face de lui une équipe qui est surpuissante, et lui-même est plus en difficulté que l’an dernier ».
Raimbaud : « Le Tour est plié, mais …»
« Oui, le Tour est plié », assure Philippe Raimbaud, manager de Saur-Sojasun. « Ca s’est plié hier. Pour deux raisons, la première parce que l’on a compris que Evans était un ton en-dessous de ses principaux adversaires », commente-t-il. « La deuxième raison c’est que l’on a vu que Froome n’aura aucune marge de manœuvre pour éventuellement renverser son leader officiel », a-t-il expliqué. Mais malgré cette explication plutôt convaincante, le patron de la jeune équipe française reste relativement prudent. « On n’est pas encore à Paris », convient tout de même le manager breton. « Il peut encore arriver beaucoup de choses, il y a encore des étapes difficiles », accorde-t-il.
Le Tour n'est pas à l'abri d'une surprise
Avec trois semaines de compétition, le Tour demeure avant tout une épreuve d’endurance. Il reste encore beaucoup de kilomètres à parcourir, et il peut y avoir des surprises, des chutes, des bordures... « Les Pyrénées seront très difficiles, Wiggins n’est pas un pur grimpeur », prévient Vincent Lavenu.
Orica-Greenedge, est du même avis. Même si « Sky contrôle très bien la situation, et qu’il semble que c’est l’année de Bradley », « le Tour n’est jamais joué tant que l’on n’a pas franchi la dernière ligne d’arrivée », explique-t-il. Et l'on pourrait ajouter qu'hormis la victoire finale, il reste encore de nombreuses étapes à remporter, et d'autres prix distinctifs à aller chercher. Finalement, pour être vraiment fixé, le mieux est d’attendre le 22 juillet et le final sur les Champs-Elysées.
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