Le Tour prend l'accent italien
Pour rejoindre le pays voisin, la course grimpe jusqu'au col-frontière de Montgenèvre (2e catégorie, Km 96,5). Une courte descente mène ensuite à la montée de Sestrière, à plus de 2000 mètres d'altitude (1re catégorie). Il reste alors une très longue descente vers Villar Perosa, la résidence d'été de la famille Agnelli, pour un final nerveux sur des routes empruntées par le Giro en 2009, lorsque la course rose avait franchi la côte de Pramartino (6,7 km à 6 %) près de l'arrivée. Le sommet de la côte classée en deuxième catégorie est situé à seulement 8 kilomètres de la ligne installée au coeur de la ville, jadis capitale du Piémont au Moyen-Age. Ville-étape du Giro à plusieurs reprises, notamment en 1949 lors de la chevauchée fameuse du "campionissimo" Fausto Coppi par-delà cinq cols, Pinerolo (36.000 habitants) accueille le Tour pour la première fois. Au XVIIe, sa fortesse abrita le Masque de Fer, le mystérieux prisonnier emprisonné sur ordre de Louix XIV, alors que la ville était possession française. Elle était alors appelée Pignerol.
Sur un plan plus purement sportif, le tracé en dent de scie pourrait profiter à quelques aventureux. A moins qu'un des favoris ait des fourmis dans les jambes et ne puisse pas attendre les Alpes avant de se lancer dans une grande offensive. La météo pourrait également jouer un rôle majeure dans la partie finale de l'étape où la descente vers Pinerolo n'est pas sans provoquer quelques craintes, notamment de la part d'Andy Schleck. "Je ne peux pas donner crédit à ASO de faire une arrivée comme celle-là. C'est ridicule. S'il y a de la pluie, il y aura des mecs à l'hôpital. Je l'ai fait trois fois à l'entraînement, c'est vraiment dangereux. J'espère que le Tour ne se décidera pas sur une arrivée comme celle-là", a déclaré le Luxembourgeois.
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