Le tout pour le Tour ?
Le soleil tape dur, les jambes sont lourdes, Paris encore loin et pourtant il faut encore remettre ça. 200 kilomètres (199,5 pour être exact) à travers les Pyrénées pour un peloton exténué par la succession d'ascensions depuis maintenant trois jours que la route s'est élevée. Cette fois, et c'est bien l'espoir auquel les plus fatigués des coureurs s'accrochent, le final vers Pau ne se fera pas au sommet d'un col mais bien au terme de 60 derniers kilomètres disputés sur le plat. Mais avant ça, les survivants auront affrontés le col de Peyresourde, qui se dressera devant eux dès les premiers kilomètres de l'étape puis, après une quarantaine de kilomètres, le col d'Aspin!
Schleck revanchard
Après ce copieux hors d'uvre de première catégorie, les plus affamés pourront alors se délecter de l'enchaînement monstrueux Tourmalet-Aubisque. Un véritable morceau d'histoire à ingurgiter. Et un lieu de rêve pour un combat des chefs entre Andy Schleck et Alberto Contador. Depuis plusieurs jours, le Luxembourgeois ne cesse de répéter qu'il a "un plan" tandis que l'Espagnol déclame à qui veut l'entendre que ces cols sont taillés pour lui. Victime d'un saut de chaîne lundi, Andy Schleck a dû abandonner le maillot jaune à son rival espagnol pour huit secondes. Le Luxembourgeois aura certainement à cur de reprendre son bien. A moins que les deux cadors ne remettent une nouvelle fois leur duel à une date ultérieure (jeudi avec l'ascension par un autre versant du Tourmalet ?) et que leur neutralisation respective ne profite à un outsider ? Menchov ? Sanchez ? Un Français ? Et pourquoi pas Armstrong, qui ne vise plus rien d'autre qu'une victoire d'étape prestigieuse ?
Ce qui est sûr c'est que cette 16e étape, au travers de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées Atlantiques, fera des dégâts et que la journée de repos de mercredi sera plus que la bienvenue. Car les deux cols de hors catégorie que sont le Tourmalet (17,1 km d'ascension à 7,3%) ou l'Aubisque (29,2 km à 4,2%) feront très mal aux jambes. Le premier semble favoriser un grimpeur explosif alors que le second est le terrain idéal pour une attaque au train. Quoiqu'il en soit, il restera toujours aux lâchés 60 kilomètres jusqu'à l'arrivée pour refaire leur retard. Mais est-ce que cela sera suffisant ?
Par Julien Lamotte
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