Cet article date de plus de douze ans.

Lelangue : « Evans mérite d’être défendu jusqu’à la fin »

Le manager de BMC John Lelangue ne regrette pas l’attaque de son leader Cadel Evans dans le col du Glandon. L’Australien y a pourtant laissé des plumes et perdu des forces pour le final vers La Toussuire. Le Tour s’éloigne de plus en plus pour le tenant du titre.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

 

Question : 4e à 3’19’’ de Wiggins, ça se complique pour Cadel Evans ?
John Lelangue : « Il n’y a pas de souci. Premièrement on a attaqué donc on était content. Maintenant on a perdu mais on a joué et c’est ce qu’on voulait faire. On s’était dit qu’on voulait attaquer assez tôt dans la Croix de Fer et dans le Glandon car le faire dans la Toussuire n’avait pas beaucoup d’intérêt avec le groupe Sky qui était devant. On a perdu du temps. C’est clair que la situation n’est pas à notre avantage. On va continuer à se battre et on va considérer le Tour comme on l’a fait à présent, jour après jour, étape par étape. Si une opportunité se présente aujourd’hui, on va la prendre. »

Q : Cadel Evans est-il abattu ce matin ?
JL : « C’est toujours une déception. Mais elle était passagère car au moins on a tenté quelque chose. Je pense que si on avait été lâché dans La Toussuire en suivant simplement le mouvement dans les cols précédents, il y aurait eu davantage de déception et de peine hier soir. On était content d’avoir essayé quelque chose. On avait lancé une fusée à trois étages et c’était plutôt bien parti. On a eu qu’il n’y avait rien à faire et après que cette cartouche là était usée, c’était plus compliqué pour le final.

Q : Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné hier ?
JL : « Il y avait un gros groupe derrière qui roulait avec trois coureurs. Pendant dix minutes on a eu un peu d’avance mais on n’a jamais réussi à creuser alors qu’on avait aussi trois coureurs. On avait fait redescendre Moinard de l’échappée. Il y avait Tejay qui était le premier étage de la fusée qu’on avait fait attaquer. On avait Cadel qui était le deuxième étage de la fusée qui devait le rejoindre assez vite. On n’a pas reçu beaucoup d’aide. On avait espéré à un moment voir un autre prétendant à un top 5 ou un top 10 se dire que c’était peut-être une bonne opportunité. On aurait pu tourner avec 4 ou 5 coureurs. Malheureusement on s’est retrouvé à trois avec Vinokourov et autres qui étaient à l’avant mais il n’y avait pas grand chose à faire. On a essayé et il faut continuer à essayer. Tout bastion est prenable mais pour ça il faut l’attaquer. »

Q : Il va falloir se montrer créatif pour surprendre les Sky ?
JL : « Ce n’est pas une question de créativité mais une question d’opportunité. Il faut trouver le bon moment où ils vont craquer. Sur la fin, le combat était quasiment d’homme à homme. Wiggins avait un équipier et nous aussi. On avait lancé une cartouche dans l’après-midi et on n’a pas 25.000 cartouches. »

Q : Tejay Vangarderen pourra-t-il défendre son maillot blanc ?
JL : « Dès le début on a dit que le seul intérêt était de défendre le titre de Cadel. Tejay le sait très bien depuis qu’il est arrivé dans l’équipe l’an passé. On en avait longuement parlé. Comme on l’a encore vu hier, il s’est sacrifié comme il s’était sacrifié dans les premières étapes. Il a fait le boulot. Il ramenait les bidons et dans le final il a attendu son leader. Il n’a jamais été question de le faire rouler devant pour suivre le maillot jaune ou Pinot. Il faut être réaliste. On est avec le champion sortant et il mérite d’être défendu jusqu’à la fin. »

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.