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Les coureurs français impatients d’en découdre au Ventoux

Les représentants de l’hexagone respectent le Mont Ventoux plus qu’ils ne le craignent même s’ils savent que ce ne sera pas une partie de plaisir. De Thibaut Pinot à Thomas Voeckler en passant par Brice Feillu ou Pierrick Fédrigo, ils ont accepté de nous confier leur sentiment sur le Mont Chauve.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Le Mont Ventoux (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

Un col mythique. Voilà comment de nombreux coureurs décrivent le Mont Ventoux, épilogue de cette 15e étape. « C’est une étape mythique, une arrivée au sommet hyper connue », confie ainsi Alexandre Geniez (FDJ.fr). « C’est un des cols les plus mythiques de France donc forcément on a toujours envie d’y briller », renchérit son leader Thibaut Pinot. « Le Ventoux, ça fait toujours rêver. C’est comme l’Alpe d’Huez. Ca fait partie des grands mythes du Tour de France », poursuit son coéquipier Pierrick Fédrigo. « C’est clair que c’est un col mythique du Tour de France », embraye le néophyte Kevin Reza (Europcar).

Un col mythique

« C’est un col mythique, avec son palmarès prestigieux et sa physionomie particulière », souligne Brice Feillu (Sojasun). « Cette montée, je ne l’ai faite qu’une fois en 2009. J’en garde un bon souvenir. J’avais mieux terminé que commencé », explique-t-il avant de livrer le scenario rêvé. « Pour aller au bout, l’idéal serait de prendre une échappée qui part de bonne heure. Le problème c est que les grands noms du peloton vont vouloir également gagner en haut. La bagarre promet d’être ardue ».

« Je l’ai grimpé plus souvent en course qu’à l’entraînement », dit de son côté Fédrigo. « Ca s’est souvent passé moyennement. Ce n’est pas un col que j’affectionne en particulier. Ce qui est dur, c’est la chaleur, le vent, quand on arrive un peu à découvert. Je n’y ai jamais fait de grands résultats mais je l’aime bien quand même. Pour les Français, vu que ça tombe un 14 juillet, c’est sûr que c’est particulier », lâche le Marmandais qui refuse de tirer des plans sur la comète : « C’est un col très difficile et une montée particulière. Je l’ai monté en reconnaissance début mai et c’est sûr que c’est une opportunité d’attaquer vu que ça tombe le 14 juillet. Après, il faut voir le scenario de la course », souffle-t-il, prudent.

Voeckler: "Déjà dur avant la bosse"

« J’ai du mal à croire qu’une échappée puisse aller au bout », confirme Alex Geniez. « La chaleur jouera un peu mais pas tant que ça parce que l’étape est plutôt facile avant. Ca dépendra s’il y a vent de dos ou de face ». Cyril Gautier, le coursier de l’équipe Europcar, est également cet avis : « C’est le 14 juillet donc ça va être important pour les Français. Après, il n’y en a pas 36 qui peuvent gagner là-haut », coupe-t-il. « Je l’ai déjà monté au Dauphiné il y a cinq ans. C’était ma première année dans l’équipe et ça avait été un peu difficile. Il va faire chaud mais on commence à être habitués sur ce Tour ».

Son pote Kevin Reza ne semble pas s’en faire une montagne : « Je n’ai jamais eu la chance de la gravir même à l’entraînement. J’ai hâte d’y être pour savoir vraiment ce que c’est. Je ne l’appréhende pas du tout car je ne vais pas jouer les premiers rôles », rappelle-t-il. « Ce sera une étape relativement longue donc il faudra bien s’hydrater par rapport à la chaleur afin de finir le mieux possible. Le 14 juillet, ça peut nous galvaniser, nous, les Français. C’est une journée exceptionnelle et il faudra mouiller le maillot ».

Son leader Thomas Voeckler, beaucoup plus expérimenté, se méfie quant à lui de ce Ventoux toujours venteux : « Le Mont Chauve sort un peu de nulle part. On ne peut jamais se relâcher dans cette ascension. La partie la plus raide est abritée en forêt et quand on attaque la partie la moins raide en pourcentage, elle est exposée au vent. L’approche du Mont Ventoux est également en prise au vent quand on arrive par Bédoin, c’est déjà dur avant la bosse. Cela m’est déjà arrivé d’avoir mal aux jambes et de décrocher avant de voir le panneau avec le nombre de kilomètres qu’il reste pour arriver au sommet ». Une façon d’insister sur ce mont de Provence si atypique qui ne se livrera qu’au plus méritant, 14 juillet ou pas.

Vidéo: Thibaut Pinot vous fait découvrir le Mont Ventoux

 

Le mythique Mont Ventoux

 

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