Les coureurs ne veulent plus "être salis"
Les coureurs du Tour de France, par le biais de leur association, ont en effet réagi vigoureusement vendredi aux accusations de dopage liées à des affaires passées. "Il est déshonorant de se faire systématiquement traîner dans la boue et dénigrer par certains qui cherchent, soit à gagner de l'argent sur nous, soit à rechercher de la notoriété. Trop, c'est trop!", a déclaré le CPA.
"Aujourd'hui les limites du supportable ont été atteintes ! Nous avons depuis de nombreuses années démontré notre bonne volonté en direction d'une lutte antidopage sans faille. Nous le payons souvent au détriment de notre vie privée et de notre intégrité physique. Si la culture du dopage avait lieu dans les années 90, depuis 15 ans notre sport combat seul ce fléau du dopage. Nous en sommes même aujourd'hui les précurseurs au regard de beaucoup", a poursuivi l'association des coureurs.
"Notre génération parle et agit en pensant au présent et surtout à l'avenir, mais certainement pas d'un passé révolu. Nous aimerions donc que l'égalité de traitement puisse se mettre en place. Nous sommes des coureurs cyclistes professionnels et fiers de l'être. Mais ne nous considérez pas comme des sous-citoyens, comme vous le faites depuis trop longtemps. Respectez nos droits fondamentaux d'individus à part entière".
Les jours précédant le départ du Tour de France ont été rythmés par le rappel d'affaires de dopage remontant au passé, le dernier élément en date étant l'entretien paru dans le journal Le Monde de l'Américain Lance Armstrong, déchu de ses sept victoires (1999 à 2005) pour dopage. "Au regard des efforts faits pour construire le Tour, de ce que font les coureurs, de tout ce qu'ils acceptent, de l'implication des fédérations, on a l'impression que c'est de l'acharnement", a relevé pour sa part Vincent Lavenu, responsable de l'équipe française AG2R La Mondiale qui a rappelé: "Le Tour est un monument du sport qui est envié dans le monde entier."
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