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Les JO font-ils de l'ombre au Tour de France ?

Après le retrait de Mark Cavendish, c'est l'abandon de Fabian Cancellara qui a été officialisé au départ de la 18e étape du Tour de France. Si les deux hommes ont l'honnêteté d'afficher leur ambition olympique, cela pose néanmoins un problème. Le Tour, plus grande épreuve cycliste de la saison, peut-il être relégué au second plan ?
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Fabian Cancellara a lui aussi mis les voiles. Quelques jours après Mark Cavendish, c'est une autre figure de proue du peloton qui a préféré ranger ses cale-pieds. Maladie ? Blessure ? Rien de tout ça. Les deux hommes sont en excellente santé. Le Tour n'est simplement plus leur priorité.

Meilleur sprinteur de cette édition du Tour de France, avec déjà quatre victoires au compteur, Cavendish a préféré quitter l'épreuve avant la haute montagne. Objectif ? L'Omnium des Jeux Olympiques de Rio. Rien n'aura su le retenir. Pas même l'opportunité de se rapprocher des 34 victoires (record absolu) d'Eddy Merckx, lui qui en compte désormais 30. Ni celle de s'imposer pour la cinquième fois de sa carrière sur les Champs Elysées dimanche. Et de triompher sur la plus belle avenue du monde.

Le Tour est-il devenu dispensable ?

Le cas de Fabian Cancellara est un peu différent. Le Suisse n'a jamais caché faire des Jeux le plus gros objectif de sa saison. On peut comprendre le besoin de repos du Suisse. A 35 ans, les JO de Rio seront sa dernière occasion de tirer sa révérence sur un coup de maître. Champion hors-norme de sa génération, Spartacus est respecté par tout le peloton pour sa décennie d'exploit. Cela lui accorde t-il pour autant un passe-droit ? La question mérite d'être posée.

Car faire du Tour de France un terrain d'entraînement avant l'échéance olympique reste problématique. La Grande Boucle ne peut pas être réduite à une vaste répétition, un dernier décrassage en attendant le "Jour JO". Peut-on se permettre de ne pas honorer jusqu'à son terme une course si importante, si médiatique, juste par désir ? Le Tour est-il devenu dispensable ? Agir ainsi, c'est faire injure aux coureurs dont les équipes n'ont pas été sélectionnées. Aux cyclistes restés sur le bord de la route sans pouvoir monter dans le pelo-train. Cela terni l'image du Tour. Et il n'avait pas besoin de ça.

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