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Longo: "Le podium était accessible"

Insensible aux atteintes de l'âge, Jeannie Longo (bientôt 52 ans) a approché le podium dans le contre-la-montre des Championnats du monde, ce mercredi à Geelong. La légendaire championne a raconté ensuite sa course et évoqué son avenir, qui passe peut-être, sans doute, par une huitième participation aux JO, dans deux ans à Londres.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Jeannie Longo et Bernard Hinault, deux énormes caractères avec deux palmarès exceptionnels

Q: Que retirez-vous de cette course ?
R: "Je suis assez contente. Les deux premières (Pooley, Arndt), c'est assez logique. J'ai terminé derrière elles, en Suisse, quand j'avais pris la troisième place. La troisième (Villumsen), je n'y pensais pas."

Q: Vous espériez un podium ?
R: "Dans les dix premières, cela aurait été honorable. Dans les cinq, satisfaisant et sur le podium, excellent. J'avais dit que je visais une place dans le Top 10 pour ne pas paraître bête si je terminais dans les neuf ou dix. Mais je savais que je marchais bien, que le podium était accessible."

Q: Que vous a-t-il manqué pour le podium ?
R: "D'abord la confiance. J'ai été prudente dans les côtes. Dans la seconde, je n'ai pas réussi à monter le 'cardio' (fréquencemètre), je n'ai pas assez forcé. Ensuite, sur les deux derniers tiers, j'étais bien 'turbo'."

Q: Vous vous êtes bien accommodée du temps finalement...

R: "C'était un peu froid pour moi. Ici, les conditions changent de façon incroyable. Mais, heureusement, on n'a pas eu de pluie froide."

Q: Cela vous donne-t-il des idées pour la course sur route (vendredi) ?
R: "Je ne suis pas vraiment inspirée. Je vais plutôt observer. Même si je ne suis pas favorite, je m'attends à être marquée. Comme l'an dernier quand j'ai attaqué, ça doit faire désordre que je sois devant. Il y a toujours des équipières pour rouler derrière. Je n'ai pas fait de (travail) spécifique pour les côtes, j'ai fait beaucoup plus de chronos en puissance. Et je n'ai pas fait non plus beaucoup de distance. Il faut voir ce que ça donne sur une course de trois heures."

Q: Et les JO de Londres ?
R: "J'en sais rien, je ne réfléchis pas trop à ça. J'ai peur de faire fossile ! Mais, c'est vrai, il reste seulement un an avant de se retrouver dans l'année olympique."

Q: Pourquoi cette prudence ?
R: "Plus je prends de l'âge, moins je peux me permettre des fantaisies."

Q: C'est-à-dire ?
R: "Par exemple, démolir ma maison et en refaire une autre. Ce sont des choses qui fatiguent. Pour le moment, Londres, ça fait loin. C'est très près mais ça fait loin."

Q: Et les prochains Mondiaux ?
R: "A Copenhague ? Le parcours est une galette (tout plat, ndlr). Il risque de faire froid. Au fond, je redoute toujours plein de trucs (rire)."

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