Lotto-Belisol veut jouer les poils à gratter
Mark Cavendish n’a qu’à bien se tenir. Avec Marcel Kittel (Argos-Shimano) d’un côté et André Greipel de l’autre, l’as du sprint n’aura plus un boulevard à chaque arrivée groupée. Vainqueur à Carmaux en 2011 et très en forme depuis le début de saison, Greipel se sent pousser des ailes. Il a réclamé un train blanc et noir pour ses arrivées et il l’a eu. « Avec Marcel Sieberg, Jürgen Roelandts et Greg Henderson, j'ai les meilleurs et les plus rapides pilotes à mes côtés, explique le sprinteur allemand. J'ai pu remporter sept victoires lors des quatre dernières semaines. Nous avons donc posés des bases importantes pour le Tour, et je peux montrer que je fais partie des meilleurs sprinters. » Une fois les monts du Boulonnais passés, Greipel aura trois étapes, d’Abbeville à Metz, pour imposer sa loi et mettre à mal la domination du kid britannique.
Jelle Vanendert et Jurgen Van den Broeck prendront eux le relai dans la foulée avec la Planche des belles filles, ce qui lancera durablement la course au podium. Contaminé par ses quelques jours en pois rouges, Vanendert se verrait bien en grand malade cette année aussi. Principal soutien de son leader en montagne, le Belge devra d’abord penser à Van den Broeck avant ses ambitions personnelles. Pas contradictoire selon le Limbourgeois. « Emmener Jurgen aussi loin que possible et jouer la victoire d'étape sont compatible, assure-t-il. Pour le maillot à pois, chasser les points sur chaque étape n'est pas un bon point de départ, surtout car les points sont doublés lors des arrivées au sommet depuis l'an passé. Une longue échappée ne suffit pas, on doit aussi bien terminer. »
Jurgen Van Broeck reste lui une énigme. Victime d’une chute sévère sur la dramatique étape de St-Flour, il avait dû abandonner son Tour et ses espoirs de podiums. Cette année, il vise un podium et semble en avoir toujours les moyens. Vainqueur d’une étape du Dauphiné, le Belge de 29 ans doit désormais confirmer ses ambitions sur le Tour. Toute le Belgique attend ça avec impatience. "Je pense que des prévisions ont été formulées et que l'on m'a prêté des chances concrètes, mais cela ne me fera pas pédaler plus vite, tempère-t-il. Je ne donne pas suite à cela. Le Tour est bien présent dans ma tête, je connais chaque passage important du parcours et j'ai franchi un palier en contre-la-montre. Ce sont des facteurs concrets que j'ai en mains. Mais qui sont les concurrents, comment ils sont et à quelle vitesse ils vont rouler, je ne peux pas le prévoir, je vais devoir les maitriser." Vu comme ça, ça paraît moins évident...
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