Martin s'impose en solitaire à Mulhouse
Ce dimanche 13 juillet pourrait bien être le jour de l'Allemagne. En attendant le résultat de la finale de la Coupe du monde, Tony Martin a offert à l'Allemagne sa cinquième victoire sur le Tour de France cette année. Après le triplé de Marcel Kittel et celle d'André Greipel, le coureur d'Omega Pharma Quickstep a lui aussi levé les bras à Mulhouse. Une fois n'est pas coutume, cette 60e victoire en carrière, n'a pas été remportée sur un contre-la-montre mais sur une étape en ligne. Il a profité du profil vallonné de cette 10e étape pour faire admirer sa polyvalence. Assez solide dès que la route s'est élevé pour décrocher son compagnon d'échappée Alessandro de Marchi, il a ensuite produit son effort lors des 40 derniers kilomètres partagés entre descente et plat. Comble pour ce rouleur consacré, vainqueur de deux contre-la-montre sur le Tour (2011 et 2013), il s'élancera ce lundi avec le maillot à pois du meilleur grimpeur, qu'il a ravi à Blel Kadri, le vainqueur français de samedi qui aura connu une journée galère. Contrairement à d'autres Tricolores. Notamment Tony Gallopin, qui a fait la superbe opération du jour en prenant le maillot jaune à cette arrivée à Mulhouse.
Vidéo : L'interview de Tony Martin
Après la première passe d’armes entre les leaders à Gerardmer ce samedi, les leaders se sont neutralisés lors de cette 10e étape. Le profil était pourtant propice à l’offensive avec pas moins de six difficultés au programme. Mais la dernière, le Grand Ballon (3e catégorie), était trop loin (43 km) de l’arrivée pour engendrer une nouvelle lutte au sommet. Ce deuxième épisode du triptyque vosgien allait donc sourire aux baroudeurs. C’était écrit. Cela s’est confirmé puisque le début de course a été un festival d’attaques. A ce petit jeu, deux hommes ont tiré leur épingle, l’Allemand Tony Martin (Omega Pharma QuickStep) et l’Italien Alessandro de Marchi (Cannondale). Ils ont rapidement pris les devants et creusé l’écart sur un peloton dont 28 coureurs se sont extirpés. Parmi eux, plusieurs Français, Tony Gallopin (Lotto), Amaël Moinard (BMC), Nicolas Edet (Cofidis) et un gros contingent d’Europcar qui a mis cinq coureurs à l’avant, dont Pierre Rolland. Ce groupe, malgré l’avantage du nombre, n’a jamais pu revenir sur les deux hommes qui ont creusé l’écart dans les différentes difficultés. Une, puis deux et même trois minutes. L’accélération de Tony Martin dans les premières pentes du Markstein a scellé le sort de cette étape, l’Allemand allait s’imposer puisque après le Grand Ballon, dernier col du jour, le profil épousait parfaitement ses qualités. Quarante kilomètres en solitaire, un effort que le triple champion du monde du contre-la-montre maîtrise totalement.
Vidéo : le résumé de la 9e étape
Gallopin en jaune
Chez les favoris, on a profité de cette étape pour s’économiser avant la Planche des Belles Filles de lundi. Mais à force de contrôler à distance ces échappées, Vincenzo Nibali a vu son maillot jaune quitter ses épaules au fur et à mesure que l’écart avec le groupe de poursuivants augmentait. Parmi ce groupe, le Français Tony Gallopin était le mieux classé au départ (11e à 3min27). Le coureur de la Lotto a fait la très belle opération du jour en récupérant la fameuse tunique jaune au bout des 170 km. Sa première place du classement général, virtuelle pour la première fois de la journée dans les pentes de la cote Gueberschwihr, est devenue effective à Mulhouse. Le groupe qui s'est réduit à 19 coureurs, a terminé avec 2 minutes 45 de retard sur Tony Martin, mais avec 5 minutes 01 d’avance sur le peloton emmené par les hommes de Vincenzo Nibali (+7'46). L’Italien est désormais deuxième du classement général à 1 minute 34 du Français Tony Gallopin qui succède à Thomas Voeckler, dernier Tricolore en jaune en 2011. Ce dimanche 13 juillet, c’était le jour des Tony.
Vidéo : l'Interview de Tony Gallopin
Le tweet du Tour de France
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