Warren Barguil à l'assaut de Milan-San Remo et Paris-Roubaix sans oublier l'objectif du Tour de France en tant que "trouble-fête"
Warren Barguil a le regard fixé vers le Tour de France. C'est son objectif principal. Dans une interview accordée au Télégramme ce lundi, le cycliste Français s'est confié sur sa saison et sur sa préparation. Au programme, un stage dans les Alpes dès jeudi jusqu'à début juillet pour préparer la Grande Boucle. "Je pars dans les Alpes jeudi prochain (jusqu’au 2 juillet) avec une partie de l’équipe Arkéa-Samsic. On va reconnaître les étapes 15, 16, 17 et 18 du prochain Tour de France. (...) Je repartirai ensuite en stage à Isola 2000 (dans les Alpes-Maritimes), du 14 au 28 juillet, ce qui me permettra de reconnaître les premières étapes du Tour."
Warren Barguil a donné quelques détails sur le rôle qu'il aura au sein de son équipe Arkéa-Samsic pendant la Grande Boucle, sans rien affirmer encore pour le moment avec certitude. "En début de saison, Nairo (Quintana) était le meilleur grimpeur du monde. Personne ne pouvait le suivre. S’il arrive au départ du Tour dans cette condition, ce sera normal de l’épauler. Sans arrière-pensée, je serai à son service. Etre le coéquipier de quelqu’un qui a le podium du Tour de France dans les jambes, cela n’arrive pas tous les jours. Je ne vais pas pleurer sur mon sort. Cela ne me dérange pas de faire le travail. Quand on me dit merci et que l’on me rend la pareille plus tard, il n’y a jamais de problème." Mais le Français a quand même en tête quelques objectifs personnels. "L’an dernier, j’étais placé au classement général (10e à Paris), du coup, je n’ai pas pris assez de risque. Cette fois, je vais pouvoir jouer sur cette alliance avec Nairo. Je ne vais pas être focalisé sur le général, je veux bien être le trouble-fête. Je vais oser. Personnellement, je préfère gagner une étape plutôt que de terminer 5e du Tour de France. Si Nairo termine sur le podium à Paris et si je lève les bras sur une étape, mon Tour sera plus que réussi."
Paris-Roubaix et Milan-San Remo pour la première fois
Face au calendrier chargé, le Français reconnaît que l'inconnue domine sur les prochains mois. "Personne ne sait où l’on va. Certains ont peut-être trop roulé, d’autres pas assez. Certains ont tellement fait de home-trainer qu’ils pourraient être un peu cramés. Entre la date de la reprise et celle du Grand départ du Tour de France, niveau condition, ce sera compliqué de rectifier le tir. Et puis, dans le meilleur des cas, la saison va durer trois mois." Une saison dense que Warren Barguil terminera avec le Paris-Roubaix, le 25 octobre. "Cela fait un moment que j’ai très très envie d’essayer", confie-t-il au quotidien régional. "Je me sens bien sur les pavés et là, pour terminer l’année, c’est l’occasion rêvée. Paris-Roubaix, c’est un mythe. Je vais donc enchaîner Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, Amstel Gold Race et, deux semaines après, Paris-Roubaix. C’était déjà en négociation avant le confinement. Je vais d’ailleurs découvrir deux monuments du vélo en 2020 : "Roubaix" et Milan-San Remo (le 8 août)."
Envie des mondiaux
Le coureur d'Arkéa-Samsic évoque enfin l'édition 2020 du championnat de France sur route, compétition qu'il a remportée l'an passé. "Je suis un peu déçu que Plumelec n’organise plus le championnat de France. Pour la défense du titre, c’est un circuit qui pouvait me correspondre. Maintenant, si la course reste dans le Morbihan (Grand-Champ ?), je ne vais quand même pas faire la fine bouche. Et puis, l’an dernier, à La Haie-Fouassière, ce n’était pas forcément un parcours pour moi. L’important, c’est que le maillot tricolore reste dans l’équipe." Autre envie confiée par le Tricolore, celle des championnats du monde. "J’ai très envie d’y aller, j’espère qu’il aura une petite place pour moi en équipe de France. Ce n’est pas tous les ans que l’on a un parcours de championnat du monde aussi difficile."
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