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Wout Van Aert remporte Milan - San Remo devant Julian Alaphilippe

Wout Van Aert (Jumbo-Visma) s’est imposé samedi sur la 111e édition de Milan - San Remo, en devançant d'une demi-roue au sprint Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) et un groupe de sprinteurs mené par Michael Matthews (Sunweb) et Peter Sagan (Bora-Hansgrohe). Une semaine après sa victoire sur les Strade Bianche, le Belge de 25 ans confirme avec son premier Monument qu’il est parmi les meilleurs coureurs du peloton.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Wout Van Aert devance Julian Alaphilippe sur Milan - San Remo 2020. (MARCO BERTORELLO / AFP)

C’était le favori pour de nombreux observateurs, et Wout Van Aert (Jumbo-Visma) n’a pas déçu. Le Belge de 25 ans s’est imposé samedi sur Milan - San Remo, en grillant de justesse au sprint Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) sur la Via Roma. Les deux hommes, sortis dans la dernière difficulté du jour, le Poggio, situé à cinq kilomètres de l'arrivée, ont devancé sur la ligne le groupe de sprinteurs piégé. Michael Matthews (Sunweb) complète le podium, Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), quatrième, échoue encore dans sa quête de remporter la Classicissima avec un huitième top 10 sans succès. Une semaine après sa démonstration en solitaire sur les Strade Bianche, le cyclocrossman marque son territoire dans le peloton en remportant son premier Monument pour sa deuxième participation seulement à la Primavera. Un drôle de parallélisme puisqu'il réalise le même doublé que... Julian Alaphilippe en 2019.

Sous la chaleur, tout s’est comme souvent décanté dans le Poggio. Après les velléités de Gianni Moscon (Ineos), Zdenek Stybar (Deceuninck-Quick Step) et Giulio Ciccone (Trek-Segafredo), Alaphilippe a posé une attaque tonitruante en deux temps, seulement suivi par le futur vainqueur. Ensemble en bas de la descente avec cinq secondes d’avance sur les poursuivants, les deux hommes ont résisté aux sprinteurs, trop attentistes dans le final, notamment Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix), finalement 13e. Arnaud Démare (Groupama-FDJ), parmi les grands favoris, termine 24e à la suite d'une crevaison dans le final après avoir "subi une vague à 300 mètres de la ligne".

Trentin chute, Alaphilippe crève encore

Auparavant, cette 111e édition de la Classicissima a offert un scénario classique malgré les 33 degrés harassants sur les routes de Ligurie. L’échappée du jour, composée de sept hommes - Mattia Bais (Androni-Gicattoli), Manuele Boaro (Astana), Fabio Mazzucco et Alessandro Tonelli (Bardiani-CSF-Faizanè), Hector Carretero (Movistar), Damiano Cima (Gazprom-RusVelo) et Marco Frapporti (Vini Zabu-KTM) - n’a jamais pu compter plus de six minutes d’avance, contrôlée sans problème par les équipes de sprinteurs.

Le tracé, modifié pour atteindre les 305 kilomètres, n’a pas surpris les coureurs malgré le passage au Colle Di Nava (3,9 km à 3 %), qui remplaçait cette année le Passo del Turchino. Seule une chute à 85 kilomètres de l’arrivée a perturbé le peloton : Matteo Trentin (CCC) est allé au sol, le contraignant à l’abandon avec l’épaule droite râpée par le bitume. 

Aux abords de la Cipressa à 35 km de l’arrivée, l’avant-dernier "capi" avant le Poggio, le peloton a repris les échappées, juste après la crevaison du malheureux Alaphilippe, lui qui avait déjà crevé six fois lors des Strade Bianche samedi dernier. Malgré les sorties de Loïc Vliegen (Circus Wanty-Gobert) et Jacopo Mosca (Trek-Segrafredo) au pied, le peloton a maintenu son rythme, faisant céder plusieurs sprinteurs comme Caleb Ewan (Lotto-Soudal) et Fernando Gaviria (UAE Team Emirates), puis finalement Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step) dans la montée du Poggio.

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