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Millar panse les plaies de la Garmin

David Millar s'impose à Annonay Danvézieux au terme de la 12e étape du Tour de France. Le Britannique a dominé le Français Jean-Christophe Péraud au sprint, après une longue échappée à cinq. Millar redonne le sourire à son équipe, la Garmin-Sharp, victime de nombreuses chutes mais aussi de l'abandon de ces deux meilleurs coureurs Ryder Hesjedal et Tom Danielson depuis le départ de la Grande Boucle.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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La 12e étape entre Saint-Jean-de-Maurienne et Annonay Davézieux était la plus longue de ce Tour de France 2012, avec 226 kilomètres au programme.Dix-neuf coureurs prenaient rapidement le devant de la course. Kiserlovski, Vorganov, Péraud, Marcato, Bouet, Grivko, Gusev, Burghardt, Gautier, Popovych, Millar, Perez Moreno, Koren, N. Sorensen, Grabsch, Lund,Edet, Gretsch, Engoulvent formaient un premier groupe au pied du col du Grand Cucheron, col de première catégorie au km 22. Marcato, Grivko, Burghardt, Perez Moreno, Grabsch, Lund, Edet et Engoulvent peinaient à suivre le rythme imposé, tant est si bien que le groupe se réduisait à onze membres au sommet de cette ascension. Certains de ces hommes restaient néanmoins intercalés entre les échappés et le peloton Maillot Jaune.

Le patron Wiggins parle

Au prix d'un bel effort, l'Espagnol Perez Moreno parvenait même à les rejoindre à l'orée du col du Granier, deuxième difficulté de première catégorie du jour. Derrière, plusieurs coureurs amorçaient des contres aux allures de coups d'épée dans l'eau, à l'image de Christophe Kern, Jérémy Roy, Jens Voigt ou encore Jérôme Coppel, tous ravalés par les vigilants porte flingues du leader Bradley Wiggins. A quelques encablures du sommet, le Britannique fragilisé par son équipier et compatriote Christopher Froome hier dans la montée vers La Toussuire accélérait pour faire valoir son rang et étouffer tous prémices de révolte dans l'équipe Sky.

Le club des cinq

A l'avant, Egoi Martinez, Robert Kersilovski, Jean-Christophe Péraud, Cyril Gautier et David Millar haussaient le tempo et basculaient seuls au sommet du Granier, poursuivant leur effort dans la plaine, à raison. Dans la descente, le Maillot Vert Peter Sagan sortait du peloton et effectuait la jonction avec un groupe de poursuivants. En ligne de mire pour le Slovaque, le sprint intermédiaire pourtant distant d'une cinquantaine de kilomètres encore. L'équipe de son dauphin au classement par points du meilleur sprinteur prenait alors le manche pour répondre à la menace, ramenant le peloton et son leader Matthew Goss dans la roue de "Tourminator".

Dès lors, les routes du Tour prenaient des allures de vacances, le peloton laissant les cinq hommes de tête prendre jusqu'à 11'40" d'avance à 80 kilomètres de l'arrivée. Malgré la remise en route progressive du paquet, l'échappée conservait un confortable matelas de 11" sur lui. A partir du sprint intermédiaire de Marcilloles, cet écart repartait même à la hausse, atteignant 12'40" à 50 kilomètres de la ligne d'arrivée. La victoire se jouerait donc entre les cinq qui ouvraient la route. Aucun d'entre eux n'attaquait dans la côte d'Ardoix, dernière difficulté du jour classée en 3e catégorie, promettant un final indécis sur des routes sans relief.

Millar au sprint

A 2,5 kilomètres de l'arrivée, Péraud sortait en contre après de nombreuses attaques et passait la surmultipliée décrochant tout le monde sauf David Millar qui prenait sa roue. Les deux hommes terminaient finalement en duo, le Britannique faisant parler sa pointe de vitesse pour dominer le Français dans le final. Dix minutes plus tard, Matthew Goss dominait le sprint du peloton mais déviait de sa trajectoire, gênant Peter Sagan qui posait réclamation. Outre cet incident, ce Tour de France 2012 a décidément un fort accent british.

Le dernier kilomètre de la 12e étape

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Les échappés Gautier et Péraud réagissent à l'arrivée

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David Millar: "On en avait besoin"

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