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Moreau : "Il est temps de passer à autre chose"

Après quinze ans de bons et loyaux services, Christophe Moreau (Caisse d'Epargne), 39 ans, a choisi de mettre un terme à sa carrière professionnelle. L'avant-dernière étape du Tour, le contre-la-montre entre Bordeaux et Pauillac, était l'occasion de faire le bilan d'une carrière dense. Avant de terminer en beauté, dimanche, sur les Champs-Elysées.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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 Quel bilan tirez-vous de votre dernier Tour de France ?
Il n’a pas été si mauvais que ça. Je me suis montré, j’ai été à l’avant, je suis deuxième pour le maillot à pois. Pour un vieux en fin de carrière, c’était presque l’apothéose. Je me suis fait plaisir jusqu’au bout. C’est comme ça qu’on m’a connu pendant 16 ans. Pour mon quinzième Tour, j’ai encore eu des moments de plaisir, de frisson. Maintenant place aux critériums et à la retraite.

Cette fameuse échéance approche, vous n’avez pas de regret ? De boule au ventre ?
Je pars plutôt avec des boules aux jambes (rires). Plus sérieusement, j’ai beaucoup donné physiquement et mentalement. Je crois qu’aujourd’hui, le fruit est mûr et il est temps de passer à autre chose. Il ne faut pas attendre de faire l’année de trop ou d’avoir un coup dur pour arrêter. Ca se passe bien, je me fais plaisir. J’arrête aujourd’hui au plus haut niveau, dans les meilleures conditions et en accord avec moi-même et avec toute ma famille.

On vous sent déjà un peu triste, presque nostalgique.
On peut l’être un petit peu quand on a fait ça toute sa vie. Le plaisir submerge tout et je n’ai pas à rougir de mes 39 ans. Je vais maintenant passer à une reconversion et une retraite plus passive. Si, cette année, je dois avoir un regret, c’est peut-être le maillot à pois et ces quinze points qui me séparent d’Anthony Charteau. Ca aurait été l’apothéose, l’accomplissement de toute une carrière. Je termine deuxième au classement des grimpeurs, avec la Caisse d’Epargne on termine deuxième par équipe, je suis également le deuxième Français au classement général. Je vais finir Poulidor des années 2000.

Quand vous vous retournez sur votre carrière, vous êtes fier de ce que vous avez accompli ?
Ma carrière comporte de belles victoires, de belles choses. A mon niveau, avec mes capacités, j’ai accompli une belle carrière. Et j’en garde de bons souvenirs malgré les hauts et les bas qu’on peut avoir durant une carrière de sportif de haut niveau.

Comment expliquez-vous le fait d’être le dernier Français à avoir pu prétendre au Top10 sur ce Tour ?
Je trouve un peu triste qu’il n’y ait pas un jeune qui soit un peu plus à l’avant. Ce n’est pas très flatteur pour la pépinière de jeunes qu’on a. On a vu qu’on était très bons sur les courses d’un jour mais il nous manque un jeune champion pour le classement général. Va-t-ol le trouver ? En tout cas, je l’espère le plus vite possible.

Que prévoyez-vous pour votre reconversion ?

Pour l’instant, je n’ai rien de précis en vue. Les médias, la presse, les relations publiques sont des choses que j’aime. Je vais prendre le temps de voir ce que peut être ma voie. Je pense que dans le relationnel, j’arriverais à avoir des débouchés. Avec l’image et la notoriété que j’ai, je pense que ça peut être des atouts.

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