MTN-Qhubeka, les Colombiens, Lemond: Les premières fois du Tour de France
Premier départ à l’étranger : Amsterdam en 1954
Le 8 juillet 1954, le Tour de France s’élance pour la première fois en dehors des frontières françaises. Pour l’occasion, Jacques Goddet, le directeur, a choisi les Pays-Bas et Amsterdam pour accueillir le peloton. L’étape relie la capitale hollandaise à Anvers, en Belgique. Il faut attendre le lendemain pour que le Tour de France revienne dans l’Hexagone. Pour la petite histoire, c’est Wout Wagtmans qui s’impose dans cette première étape "étrangère", sur ses terres.
Depuis le Tour de France est parti 21 fois hors de France. Le pays le plus "visité" pour des grands départs n’est autre que les Pays-Bas et leur tradition cycliste (six fois) alors que la Belgique suit juste derrière (quatre départs). L’Allemagne et l’Espagne, pourtant limitrophes, n’ont plus accueilli le départ de la Grande Boucle depuis respectivement, 1987 (le symbole de Berlin-Ouest) et 1992 (premier et unique départ à San-Sebastian).
Première équipe sud-américaine : Colombie en 1983
C’est la sensation du Tour de France 1983. La Grande Boucle s’ouvre à l’international et pour la première fois de l’histoire, une équipe colombienne est de la grande fête de juillet. Cette formation est une équipe amateur (neuf autres nations ont leur équipe sur ce Tour 1983). Si les organisateurs voient d’un bon œil l’arrivée de ces "escarbajos" (surnom donné aux grimpeurs colombiens), ce n’est pas le cas des coureurs qui les craignent. José Patrocinio Jiménez achève ce premier Tour à la 17e place après avoir brillé en montagne. Il faudra attendre 1988 pour voir un Colombien, Fabio Parra, monter sur le podium de la Grande Boucle. En attendant la victoire de Nairo Quintana ?
Première équipe américaine (et victoire américaine) : 7-Eleven et Greg Lemond en 1986
Bien avant Lance Armstrong, les Etats-Unis avaient fait une entrée tonitruante sur le Tour de France. En 1986 pour être précis. Cette année-là, la formation 7-Eleven est la première formation américaine à débarquer sur la Grande Boucle. C’est d’ailleurs une réussite puisqu'Alex Stieda porte le maillot jaune et que Davis Phinney remporte une étape.
Ironie de l’histoire, c’est aussi cette année-là qu’un "yankee" triomphe sur le Tour de France. Un an après s’être effacé au profit de Bernard Hinault, Greg Lemond a son heure de gloire.
Deux Japonais sur le Tour : Yukiya Arahsiro et Fumiyuki Beppu en 2009
Déjà engagée dans les années 1980 et poursuivie dans la décennie suivante, l’internationalisation du cyclisme s’est accélérée au 21e siècle. En 2009, Yukiya Arahsiro et Fumiyuki Beppu sont les premiers Japonais sur le Tour de France. L’un court pour Bbox Bouygues Telecom et l’autre pour Skil-Shimano. Ils traverseront le Tour anonymement (129e et 112e) mais les faits sont là.
Première équipe australienne : Orica GreenEDGE en 2012
En 2012, la Grande Boucle s’ouvre à l’Océanie. Bien avant ça, Phil Anderson, Baden Cooke, Bradley McGee ou évidemment Cadel Evans ont brillé mais Orica GreenEDGE est bien la première équipe de "l’autre bout du monde" inscrite au départ d’un Tour de France. Et, la formation dirigée par Matthew White est loin d’être ridicule. En 2013, elle enlève même deux étapes et se distingue avec le fameux épisode du bus.
Premier maillot jaune africain : Daryl Impey en 2013
Après l’Europe, l’Amérique, l’Asie, l’Océanie, inévitablement, le Tour doit s’ouvrir au continent africain. Si en 2015, MTN-Qhubeka sera la première équipe africaine à participer, en 2013 Daryl Impey représente fièrement son continent en endossant le maillot jaune au soir de la 6e étape. Il le conserve deux jours avant de le laisser, comme un symbole, à Christopher Froome, né sur le sol africain (Nairobi au Kenya) bien que Britannique. Le Tour de France est désormais universel !
Première équipe africaine sur le Tour : MTN-Qhubeka en 2015
Ce sera à n’en pas douter la belle histoire du Tour de France 2015. Pour la première fois, une équipe africaine sera au départ, à Rotterdam, du Tour de France. MTN-Qhubeka a déjà participé à la Vuelta mais n’a jamais été conviée en juillet. Avec un recrutement malin (Boasson Hagen, Goss, Bos, Farrar) et des coureurs d’Afrique noire (Berhane, Kudus, Teklehaimanot), MTN a de beaux atouts à faire valoir.
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